samedi 27 décembre 2025

Spinnerbaits à traîner

Pour bien utiliser un chèque-cadeau visant à récompenser le salarié méritant insensible à la propagande bolchevique, aux sournoises sirènes islamo-wokistes et autres mouvements d'humeur passagers à visées séditieuses, quoi de plus normatif que de se tourner vers une multinationale entretenant des liens amicaux avec des philanthropes reconnus tout en ne se laissant pas mener par le bout de la cravate par les écoterroristes mal rasés anti-tout qu'on ne peut plus rien dire ? Je sais, un sentiment de honte m'étreint mais que voulez-vous, j'allais pas aller claquer cet argent facile chez Nocibé, Séphora ou Armand Thierry non plus, merde. Bref, parmi les choses achetées, j'ai repris une boîte Plano spéciale Spinnerbaits afin d'enfin ranger ceux qui traînaient en vrac sur l'établi. Pour bien situer mon niveau de pathologie mentale, précisons que j'ai déjà une sacoche et deux boîtes Plano identiques pleines de spinnerbaits. Certes, la grande majorité sont des bricolages personnels mais bon, tout de même... D'autant que je n'en ai pas mis un à l'eau depuis belle lurette, étant donné que j'avais fait tout un stock pour pêcher l'Eure et que j'y vais assez rarement depuis trois ans, ne serait-ce que parce que faire sept heures de route aller-retour (par l'autoroute), ça possède un côté financièrement dissuasif. Bref... Parmi les spinnerbaits récupérés, ô ineffable joie, j'ai retrouvé une relique, n'ayons pas peur des mots, un Super Eruption Illex !!! Une pure antiquité qui a vu l'eau la dernière fois en coup de vent un hiver dans l'espèce de retenue des Vaux de Cernay sans y rencontrer le moindre succès tant la présence de carnassiers décents y semble illusoire. 

Bel engin qui mérite qu'on lui donne une seconde chance dans un avenir lointain (O.K pas avant fin avril). Dans la série "bricolage de bric et de broc", incluant le recyclage de palettes récupérées de ci de là, voici un de ces spinnerbaits-maison dont je ne suis pas peu fier. Certes, là aussi, je ne peux me targuer d'avoir usée la Bête en situation de combat mais encore une fois, je ne pêche le brochet qu'une infime pincée de secondes par an donc bénéficier d'un peu d'indulgence, ce serait trop demander, bordel !!?

Encore un produit Keuplou Limited mais ornementé, lui, d'une palette destinée à le faire nager plus profondément et qui n'a pas pour le moment eu les honneurs délicats d'un crash-test ne serait-ce qu'en bassine. En attendant, il est rangé sagement en l'attente d'un destin glorieux ou d'un obstacle fatal.

Enfin, j'ai remis la main sur une imitation fort réussie d'un spinnerbait vendu une coquette somme mais que j'avais avec une malice insupportable acquis auprès de mercanti chinois assez compréhensifs quant à mon impécuniosité endémique. L'ersatz nage plus que correctement et ne souffre lui aussi que d'un temps de jeu limité tant mon incompréhensible passion pour le chevesne nain phagocyte ma saison de pêche.


Bon, ce n'est qu'un début mais je sens que tout ça va dans la bonne direction. Une session de rangement le week-end plutôt qu'une déambulation bredouillatoire en chopant une double-pneumonie, je crois bien que nous tomberons tous d'accord pour plébisciter le choix du bon sens.

 


 

vendredi 26 décembre 2025

Interlude glaciaire

Je ne sais plus si j'ai eu l'occasion ces dix dernières années de le faire remarquer mais je crains qu'à mesure que les années passent, je ne sois de moins en moins enclin à aller faire le zouave au bord de l'eau dès que les températures descendent en flèche. Il y a eu quelques exceptions mais elles sont d'une rareté telle que je ne vais pas m'appesantir dessus. Si au plus chaud de la journée, on n'atteint qu'avec peine les 3 degrés centigrades accompagnés d'un vent de nord-est, il est acquis que je resterai au chaud en laissant chevesnes et perchettes tranquilles. 




D'ailleurs, j'ai du rangement à faire. Surtout que j'ai dilapidé une fois encore mon chèque-cadeau en boîtes Rapala pour têtes plombées, acheté sur aliexpress des Miuras en promo et claqué mes points Décathlon en pochettes d'hameçons de 12, chevrotines diverses et autres mignardises destinées à pêcher en split-shot durant le trimestre de "fermeture" qui n'en est plus vraiment un depuis que les départements immédiatement méridionaux autorisent l'emploi de vers, larves et autres insectes en plastique durant icelle. Reste à attendre des registres climatiques beaucoup plus cléments, si vous voyez ce que je veux dire...



Bref, à moins que je ne me retrouve férocement tenaillé par le besoin démentiel de présenter à un public dubitatif les quelques bricolages foireux dont je me serais rendu coupable ces prochains jours, on se donne rendez-vous à l'année prochaine, j'en ai bien peur.
 

 

lundi 22 décembre 2025

Une petite dernière pour 2025

Il reste encore quelques jours avant la nouvelle année, j'en conviens, mais je crains fort que le retour offensif des froidures ne soit le petit truc en trop qui me force à rester au chaud médire sur mes contemporains et leurs coupables faiblesses. Ce matin, en un baroud d'honneur pathétique, j'ai dit sans doute adieu aux berges pour l'exercice 2025. Pensez donc ! Une heure et demie sur un micro-spot à secouer à la minimaliste catatonique un Tanta 25, est-ce que ça peut encore faire rêver la jeunesse ? J'ai bien peur que la réponse soit négative. Malheureusement, je n'ai ni le temps ni l'envie d'enquiller les verstes pour me retrouver de toute manière où que j'aille devant des rivières plus ou moins chocolatées.


Unité de lieu, donc. L'eau est montée, s'est teintée, le ciel est bas, d'un gris funéraire, le froid picote mes mains délicates, on est en plein dans le drame social ou je ne m'y connais plus. Prenant pleinement la mesure de ces conditions de pêche indignes, je décide avec une lucidité peu commune de m'adapter. Une cendrée délicatement pincée sur le nylon arachnéen de mon bas de ligne, un hameçon de taille 16 et comme je le disais plus haut, un Tanta 25 comme apéricube à alevins. La méthode des champions.
 

Certes, j'entends bien, cela n'est pas d'une élégance folle. Niveau décence, on est plus proche de Roselyne Bachelot sous MDMA au défilé Desigual que de Bernard Cazeneuve à un enterrement d'expert-comptable dépressif. Mais tout cela possède un je ne sais quoi de transgressif particulièrement plaisant pour un malandrin de ma condition, voyez-vous. Après je ne vous cache pas qu'on arrive assez vite à atteindre les limites de l'exercice.


Ce matin durant cette rapide session, les perchettes étaient en feu et les poissons blancs visiblement absents. Seul un gardon aventureux s'est laissé aller jusqu'à goûter un des mini-shads en pot que je compte proposer à la goinfrerie des gobies de l'estran cet hiver. Oui, je sais, je suis une nouvelle fois possédé par mille projets halieutiques plus ou moins honorables mais dont seule une infime partie se verra réalisée l'an prochain.

Au terme d'une impressionnante série de perchounettes, je finis contre toute attente par ferrer le Monstre du Spot, une Bête terrifiante aux mensurations de légende (elle devait sans doute titiller la barre mythique des 20 centimètre...). Il était donc temps d'admettre que le changement de direction du vent, passé dans la nuit à Est-Sud-Est, n'allait pas dans le sens d'une partie de pêche réussie.



En début d'après-midi, un peu reposé, j'ai tenté de réitérer ma pêche de samedi mais hélas, la rivière était montée et s'était surtout trop fortement teintée pour être correctement pêchable. Ce sera pour l'année prochaine désormais.
 

 

dimanche 21 décembre 2025

Achats compulsifs

Je sais, je suis incorrigible. Mais que voulez-vous, mesdames-messieurs les jurés, un capital génétique douteux, une scolarité médiocre, des mauvaises fréquentations... Voila où ça peut mener. Il est vrai cependant que j'étais en plein dans la frénésie consumériste qui préside à l'achat des présents somptuaires qu'on offre à son entourage. Alléché par la silhouette d'un leurre souple ressemblant étrangement à un autre vendu par une marque connue, j'ai constaté avec effarement qu'il était proposé à un prix dérisoire sur un site chinois, que je ne nommerai pas afin de maintenir le train de vie de certains mercanti, j'ai donc, la chair est faible, décidé sur un coup de tête de commander une pochette de ceux-ci en taille 110 pour les étrennes d'un mien neveu amateur de pêche en mer. Las ! Une fois encore, les Fu Manchu de la manutention free-style ont déjoué mes pronostics car primo, la taille commandée n'a pas été la taille livrée et deuxio, il s'agissait effectivement des "vrais" Nitro Slim Shads à ceci près qu'ils m'ont coûté frais de port inclus à peu près trois fois moins que si je les avais achetés en magasin. Bien sûr, j'ai trouvé autre chose pour mon neveu entre temps et je vais tenter de trouver un usage à ces petites merveilles.

Dans la même veine, j'ai craqué sur un petit leurre dur donné à la fois comme suspending et silencieux. Les couleurs réalistes de l'engin m'ont tout de suite convaincu qu'il serait férocement efficace dans les eaux cristallines de la Loire par exemple... Là aussi, une surprise m'attendait.


Et oui, il s'agit d'un Glidebait Westin. Le seul, le vrai, l'unique. J'ai payé moins de 4 euros la bête...

Il me tarde de l'essayer, je ne vous dis que ça. Hélas, les froidures annoncées pour les prochains jours risquent de repousser sa trempette inaugurale à la fin du mois d'avril. Un vrai hiver ? Avec plus de trois minutes de gel ? Chiche !

 


 

samedi 20 décembre 2025

Pinsage sous la pluie en mode tranquille

Une fois n'est pas coutume, c'est samedi libre. Pour la petite histoire, cette journée devait être consacrée aux achats de dernière minute mais par une chance incroyable, je ne travaille pas lundi, à peine mardi et mon emploi du temps de mercredi ressemble à des vacances, ce qui me laissera amplement assez de loisir pour dépenser de l'argent bêtement. Si l'on ajoute qu'en fin de semaine prochaine, le froid, mon ennemi juré, revient avec comme ambition de me mettre les articulations en chantier, il est assez évident que je me devais de me livrer à une de ces sorties improvisées dont je suis l'inénarrable protagoniste depuis tellement d'années. Débordant d'ambition, j'avais prévu un programme costaud mais devant la réparation peu probante de mes waders, j'ai dû revoir mes projets à la baisse. Pour commencer, repli sur les valeurs les plus sûres : le spot à pin's, histoire de débredouiller dans la ouate.


Quelques minutes à gratter les bordures au Grub Supercontinent me suffisent à révoquer définitivement le spectre du capot. Les mains piquent mais pourtant les poissons mordent. Y compris une petite brème assez sympa pour s'inscrire au challenge multi-espèce. Sinon, on ne change pas de cibles, rotengles et chevesnes.


Agacé par une série de touches loupées, je passe en mode furax, au Tanta 25, le mec qui dégoupille grave, un forcené rivulaire mal rasé en crise d'amok... L'explication de ces ratés récurrents ne tarde pas à s'exposer dans sa nudité crue à mes yeux globuleux !!! Le coin est blindé de perchettes d'une taille encore plus réduite qu'à l'ordinaire, c'est dire si je suis un pinseur comblé. Je pêche en bottes donc impossible de m'avancer les quelques mètres nécessaires pour trouver un peu de fond. J'insiste un poil mais malgré le décrochage d'une perche-soleil (encore !!!), je ne prends que des perchettes d'une taille équivalente.
 

Devant ce marasme, alors que la matinée est déjà bien avancée, je reprends mes projets initiaux et change donc de rivière. L'eau y est un peu plus piquée mais ça reste à priori gérable. Je passe un bon moment sans une seule touche mais, après être passé d'une canne XUL à une ML, je finis par tomber sur les perches.


Bon, autant être clair, hein, elles ne sautent pas sur la berge non plus, les bougresses. Il faut insister avec patience pour être récompensé sur ce spot bien fréquenté (j'y récupère même deux shads, un Westin et un Rockvibe). On est très très très loin, air connu, des standards de jadis, hélas.



Je finis par une dernière au Shad Zman avant de décider qu'il est temps de me restaurer. La pause est bienvenue car elle arrive pile-poil au moment où la pluie décide de passer à la vitesse supérieure. Il est presque deux heures de l'après-midi et il est donc manifestement beaucoup trop tard pour envisager sérieusement de suivre à la lettre mon plan de la veille. Zut. 



Je reviens donc sur les lieux de mon crime et c'est un retour aux délices millimétrés de la pêche en XUL qui s'annonce. Un autre leurre souple Supercontinent est "validé" dans la foulée avant que je retourne à mes vices les moins avouables en torgnolant de nouveau une valise de perchettes au Tanta 25...


Parlons-en de ce fameux Tanta 25, tiens. Il m'a valu de prendre une ablette cet après-midi. Cela faisait longtemps. C'est toujours sympa de sortir des sentiers battus grâce à ces micro-leurres.



Voyant l'activité décliner un tant soit peu, je profite de ma présence au bord de l'eau pour essayer rapidement les leurres Area à peindre dont j'ai déjà parlé dans un autre article. Premier constat, ils sont flottants alors que le site me les assurait coulants. Pas grave, une demi-chevrotine collée sur leur bidon et ils devraient affronter les remous de Loire fièrement. En attendant, séduit par la nage chaloupée d'un d'entre-eux, un chevesne a sans doute remporté le titre relativement peu enviable de mon dernier poisson 2025, au moins au leurre dur !!!



Puisqu'on était dans l'improbable, quelques secondes plus tard, c'est un petit black-bass que je décroche avec le même poisson-nageur. Franchement, on va où ? Finalement, je termine avec 5 espèces différentes au compteur (j'aurais pu avec de la chance pousser à 7 mais bon...) soit ablette, brème, chevesne, perche et rotengle. Ce qui est déjà pas trop mal, vous en conviendrez.
 

 

jeudi 18 décembre 2025

Carton plein sous la bourrasque

Aujourd'hui, par bonheur, j'avais deux heures à consacrer à mon hobby sulfureux : le taquinage de cyprinidés de proximité. Hier soir, étant donné que j'avais passé mon mercredi après-midi à emballer des cadeaux, ronfler et vaguement préparer une musette destinée précisément à ce style de pêche, je me suis couché tôt afin d'être en forme pour me passer de sieste réparatrice. Je dois avouer que j'ai bien fait.


En effet, alors que la pluie menaçait et que le vent soufflait, les pin's étaient déchaînés. Rarement en cette saison, j'ai connu pareille frénésie alimentaire. Cela dit, il a fait jusqu'à 15 degrés dans l'après-midi, on est un poil éloigné des températures des mois de décembre de jadis que c'était mieux avant. Bien sûr, j'en ai profité pour sortir les Tanta de la naphtaline !


Les Grubs Supercontinent n'ont pas été en reste. Un superbe petit leurre, il n'y a pas à tortiller !!!


J'ai alterné rotengles et chevesnes avec un relatif brio même si par moment, les rafales soutenues me mettaient dans l'impossibilité de savoir où était le leurre que je ramenais. Il est vrai que pêcher en XUL par un temps pareil, franchement, ça révèle au monde entier quel genre de désaxé vous êtes...


Autre invité de marque, le Grass Minnow Ecogear, je n'en possède plus que trois exemplaires dans un vieux paquet froissé, revenu de bien des pinsages antiques. On ne chantera jamais assez les louanges de ce mini-leurre qui m'aura sauvé un million de fois et sans doute davantage de l'indignité de la bredouille.



Au beau milieu de ce carnage de cyprinidés boulimiques, j'ai eu le plaisir de prendre un carnassier digne de ce nom. Enfin plus précisément, un carnassier qui sera digne de ce nom dans quelques années.


Hélas, j'ai quelque peu écourté mon séjour aquatique car la botte droite de mes waders PVC a eu le mauvais goût de laisser passer de l'eau en faible quantité, certes, mais assez tout de même pour tremper mon bas de pantalon. Ce qui est, vous en conviendrez, relativement inconfortable mi-décembre.