mardi 19 novembre 2024

Braco-Dépôt, le douillite-youreusellefe


Si vous suivez mes exploits halieutiques,  (hésitant, comme chacun désormais le comprend, entre le pinsage mesquin, le pathétique géographique et la mythomanie pour comptoir de PMU), vous n'êtes pas dans l'ignorance de mes pulsions occasionnelles me poussant à menacer mon entourage de me livrer séance tenante à des bricolages d'un intérêt douteux. Au temps jadis, en sortie de pangolinite collective, j'avais acheté chez l'excellente boutique Pawis un moule à spinnerbait. Mieux vaut tard que jamais : j'ai acheté des jupes en silicone !!!


Mieux encore, j'ai entamé toute une série de chatterbaits-maison du plus bel effet mais en poids légers plus adaptés à mes arroyos chétif qu'aux orgueilleux lacs, lagunes prodigues et autres majestueux rios réservés à l'élite, les centaures en bass-boats vus et revus sur YouTube. 


Certes, nous sommes en présence des premières oeuvres de l'artiste, fort loin de sa période de maturité.



Mais que voulez-vous ? Avec le vent qui souffle et la pluie qui tombe, il faut bien que je m'occupe.




lundi 18 novembre 2024

On a frisé la correctionnelle

Parti de bon matin gagner à la sueur de mon front bas de quoi faire la fortune des boutiquiers d'aliexpress, j'ai eu une heure en fin de la dite matinée pour affiner le pattern. Pêche en Gazelle sur les pavés, ce qui veut dire postes limités. Au parapet de mon petit pont-fétiche, une surprise m'attend. Il n'y a pas d'eau, encore moins de courant et on peut compter les feuilles mortes au fond. Cela se présente mal, dirait-on. Mais après quelques tirs de règlage, alors que je ramenais doucement un Swing Impact 2" en Texan monté sur une des petites têtes sabots articulées qui ressemblent à des Decoy Bidule Machin (SV 45 pour les fans), je me prends la cartouche du siècle. Le Monstre !!! Oui, le chevesne monstrueux que je lorgnais impuissant tout l'été, le mastodonte du secteur, s'est piqué. Oh merde. Bien évidemment, ça se termine par une casse et un retour des plus piteux dans mon repère en attendant la revanche de l'après-midi. Hélas, c'est décidément ma journée car le téléphone sonne alors que je roule et m'annonce que je travaille à partir de 15h30. Arghhh...

 

Oui, cela va réduire drastiquement mes opportunités halieutiques post-méridiennes. Mais que voulez-vous, l'appel de l'heure supplémentaire est une mélopée si douce à mes oreilles. La conséquence pratique est donc que je retourne pêcher au sempiternel spot de test. Là, je constate que je n'ai que la canne UL dans le coffre. Pas grave, il n'y a que des pin's de toute façon. Une écrevisse 2" du paquet de simili Finesse Filet Craws de chez Super Continent pour commencer, histoire de voir ce que ça a dans les pinces un peu et...Paf. Non ? Si. Touche violente à deux mètres de moi, un brochet de fort belle facture vient de croquer la mignardise. Nom d'un petit bonhomme en mousse. Et là aussi, malgré mes efforts titanesques, le salopard va se planter dans une bouillée de nénuphar en ruine mais qui suffit à assurer la casse de mon nylon trop fin pour ce genre de bestiole. Fatalitas.


Bien, c'est une franche réussite. Deux gros poiscailles qui se font la malle avec un piercing, bravo. Bon, c'est pas tout ça mais il me reste une heure et demi pour débredouiller à peu près dignement.


Alors je ne sais pas si on peut encore parler de dignité évidemment mais par rapport à mes capacités limitées pour ne pas dire consternantes, j'ai la faiblesse de penser que je ne me suis pas si mal débrouillé.


D'autant que je n'ai finalement pêché que 40 minutes sur les deux heures prévues car un fâcheux s'est pointé pour bidouiller l'écluse en amont et ouvrir en grand les pelles !!! Ce qui a transformé en deux minutes chrono mon petit spot bucolique en torrent cacao. Il y a des jours comme ça...




vendredi 15 novembre 2024

Petites commandes en douce

Oscar Wilde a dit un jour que le seul moyen qu'il connaissait pour faire face à la tentation était d'y céder. C'est d'autant plus fortiche qu'il ne connaissait pas aliexpress et ses turpitudes.

Il existe désormais un petit truc assez vicieux sur ce site redoutable. Si vous achetez au moins 3 articles d'une sélection de promotions, les frais de port vous sont offerts. Avouez que vous vous sentez tout émoustillé, non ? Il est donc plus que tentant, alors que fourbu, vous glandouillez devant votre PC, de cliquer sur quelques mignardises.


Comme vous le constatez avec un certain agacement nappé d'une jalousie hargneuse, car je vous connais à force,  j'ai fait le plein de plombs destinés à pêcher au Jika Rig cet hiver.


Quant aux leurres souples, pour une somme très modique étant donné que j'ai payé un peu moins de 10 euros ces plombs et tout le reste, j'ai privilégié les imitations de LMAB proposées dans leur jus par Super Continent. Jika Rig, here we go.

Les essais ne devraient plus tarder mais ce ne sera pas pour ce week-end vu que je serai retenu pour tout un tas de mondanités me tenant éloigné des parages vaseux où j'aime tant à me vautrer d'importance en proférant d'insoutenables jurons. Ah oui, j'oubliais, j'ai aussi pris des imitations de Woodlose car j'ai manifestement perdu mon ancien paquet lors d'une de ces mémorables gamelles causées par les algues dégueulasses dont la présence massive est un salutaire rappel des pratiques "écoresponsables" de l'inénarrable FNSEA, ce rassemblement de philanthropes éclairés que nous ne connaissons que trop bien...


Enfin, pour finir cet étalage gênant voire somptuaire,  ce doublé de Cannibal Shads aux coloris magnifique,  j'en attends beaucoup et même, me connaissant, sans doute trop.


Voilà.  Encore un épisode de consumérisme compulsif qui s'achève dans une orgie dépensière à en faire fondre de peur les 34 couches de rimmel réglementaires d'un bataillon de clonasses de Kim Kardashian.




jeudi 14 novembre 2024

Aglagla Fishing Express

Bon, on peut l'affirmer, ça caille. Il n'y a pas d'eau, ça a même baissé mais manifestement la semaine prochaine, ça va dracher. Bref, avec un week-end qui sera entièrement consacré à des anniversaires, il a bien fallu forcer ma frilosité pendant mon bref repos du jour. Deux heures de libres, le temps est compté mais l'arrivée de ma commande aliexpress en ma boîte aux lettres me force un peu la main. J'ai de nouveaux petits shads à tester. Youpi. Disons tout de suite qu'ils ont été adoptés par les perchettes indigènes.

En cette veille de pleine lune du Castor, je ne prends aucun risque en choisissant une destination improvisée : direction le spot habituel pour les courtes sessions. Sur place, quelques mégots élégamment écrasés d'une botte distraite donnent des indications trop précises sur le type de pêcheurs y ayant squatté récemment. L'eau est encore plus claire que lors de mes derniers passages. Il y a moins de courant. Bref, cela s'annonçait tendu.

Effectivement, ce n'était pas la fiesta du tout. J'ai même eu du mal à prendre quelques poissons. Les perches étaient vraiment timides. Elles n'étaient plus du tout sur les mêmes postes et il m'a fallu régler la mire précautionneusement pour en décider un petit nombre.


Malheureusement après quelques prises sur la bonne zone, je décroche une perche et cela signe la fin des réjouissances. Plus une touche malgré mon insistance acharnée et quelques tentatives hardies de changer de leurres qui n'ont, hélas, rencontré que l'insuccès le plus achevé.

J'ai donc changé de spot afin d'essayer de prendre quelques poissons supplémentaires. Cela s'est vite révélé illusoire. Seule une perchette s'est laissée prendre par mon désormais légendaire Hair Jig maison premier du nom (toujours pas laissé au fond, c'est un miracle, à genoux mes frères et louons le Très Haut).


Finalement j'ai écourté la promenade car je sentais que mon obstination ne risquait aucunement de rencontrer le moindre succès et que, par contre, le petit froid vif, lui, allait bien finir par me coller la goutte au nez pour le week-end. Encore une micro-sortie mais cette fois-ci, j'avais un bon prétexte.



lundi 11 novembre 2024

Pinsage décontracté de jour férié

Riche des enseignements de ma sortie dominicale, j'ai changé de rivière pour profiter pleinement de ce jour férié. N'ayant peur de rien, j'ai même décidé de commencer par un site bien connu, trop même, puisqu'au bout d'à peine deux perchettes, un type est venu s'installer à deux mètres de moi avec le fauteuil de camping et le seau à vifs réglementaire. Tranquille. Zen. Bref, il ne me restait plus qu'à décaniller sans faire d'esclandre.

L'eau était un peu moins basse qu'hier mais tout aussi claire. J'avais pris ma canne M mais au bout de quelques touches loupées, j'ai compris que ce serait perchettes ou rien aujourd'hui. J'ai quand même essayé mon nouveau bricolage, un chatterbait format perches, on en reparlera !!!

Mais ce n'était pas le bon jour pour tenter la fantaisie car partout où j'ai pêché, c'était le calme plat. Pas une chasse, rien, le néant. Il m'a fallu gratter les bordures au shad 2" pour prendre mon quota de pin's. Quand je pense que j'avais blindé le sac de leurres de 3"... Misère. 

Mes ultimes bébés silures de chez Fish Up ont repris du service. Toujours aussi efficaces ces petites cochonneries,  on dirait. Spécialement si on se réfère à la fréquentation intensive de ces spots.

Bon, cette sortie ne restera pas dans les mémoires mais la bredouille a été évitée grâce à notre fidèle alliée, la perchette écervelée. On va d'ailleurs rentrer dans le dur cette semaine avec le retour du "vrai" froid. Déjà que je reculais à l'idée de faire du float-tube quand il fait un délicat 13 degrés dans l'air, j'aime autant vous prévenir tout de suite de ma prochaine baisse de rythme en ce qui concerne l'halieutique itinérant.

On ne va pas se mentir, je préfère être sincère : s'il faut se congeler les orteils pour empiler une par une à la méthodique les perchettes, je risque de me faire rare sur les berges.




dimanche 10 novembre 2024

Une après-midi dramatique

O.K, j'exagère un peu, d'accord mais on a quand même été plus que très proche du faux pas en ce dimanche grisâtre. Il faut dire aussi que j'ai mis tout contre moi dès le départ en décollant tard, déjà,  et, pire, en changeant d'avis sur la destination en cours de route. Résultat de ces atermoiements,  je me retrouve sur un spot dont les niveaux sont super bas et où les poissons sont alertés au moindre mouvement de la présence du pêcheur.  La galère totale. Je finis par avoir une touche tout de même au Hair Jig, un brochet à peine maillé mais il se décroche.  Arf. Quelques dizaines de mètres plus loin, je loupe un chevesne puis un deuxième.  Rhââââ... Ça va pas le faire !!!

Mais par miracle, alors qu'il ne me restait qu'un gros quart d'heure de pêche, au détour d'un tas de bois vaguement immergé, c'est la délivrance suprême. Hair Jig maison + Easy Shiner 2". Ouf. Même pas bredouille que je te ferai dire.



vendredi 8 novembre 2024

Après-midi laborieux

Lorsque l'on a décidé d'aller pêcher quelque part et que, pour d'obscures raisons, on décide de changer d'option alors que le jour tombe vite, on s'expose à des désillusions fâcheuses. On peut même s'estimer heureux de ne pas avoir fini bredouille.


Alors que j'étais motivé pour m'en aller sur un coin délaissé depuis longtemps,  j'ai donc finalement changé d'avis et me suis attaqué à des spots de proximité,  réservant au week-end les destinations plus lointaines. Cela s'est révélé bien difficile car l'eau est claire et les poissons sollicités de manière intensive sont d'une timidité plus que maladive tant le coin est fréquenté.

Un chevesne m'a sauvé du capot avant que je prenne une perche puis un rotengle surprise après avoir changé de leurre suite à plusieurs ratés au ferrage.


Pas de risque de tendinite en raison d'une avalanche de touches, je vous rassure. Mais je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même pour le choix des lieux de pêche.


Il va vraiment falloir que je me concentre plus sérieusement sur le choix de mes prochains points de chute.