mercredi 10 décembre 2025

Semaine sans, vive le rangement

Cette semaine, je n'essaye même pas d'aller à la pêche tant les rivières sont boulées. Normal en cette saison me direz-vous avec cette répugnante résignation de petit-bourgeois frileux adeptes du port des bésicles, des manchons et des fixe-chaussettes. Certes, je veux bien l'admettre même si j'ai furieusement envie de m'insurger. On en a bien profité de ce temps doux et de ces rivières basses finalement. Là, c'est le chômage technique même si en rentrant tout à l'heure, j'ai vu quelques galopins manier du Twist marque repère dans la bouillasse (et probablement en laisser une valise sur les bois immergés).

Cependant, l'interruption momentanée de mes pantalonnades halieutiques me permet d'élargir mes horizons. Comme par exemple aller m'entasser comme un abruti dans les commerces afin de sacrifier quelque menue monnaie à l'orgie consumériste. J'ai tenu une heure, les prochains cadeaux arriveront par la Poste, bordel. Par contre, j'ai mis à profit ces heures libérées par la météo chafouine pour entamer cette tâche grandiose, appelée à faire date : le rangement de mes cuillères !!!


Bien évidemment, à un moment, je me suis dispersé. J'ai donc bricolé quelques trucs plus ou moins pertinents. J'ai hâte de tester cet engin. Avec un bon gros Worm en texan derrière, ça devrait rencontrer un succès d'estime. Ou un obstacle subaquatique qui m'en privera à tout jamais, snif snif...

Je ne sais plus si je m'étais épanché en ces pages sur cette commande foirée de coques de simili-Chubby Pencil 55 ? En fait, le marchand chinois s'était emmêlé les baguettes et m'avait, le fourbe, expédié un lot d'une dizaine de copies du Vision Oneten+1. Confus (voire même Confucius d'après le fantôme de Philippe Bouvard que je me suis empressé d'exorciser au Gulp! 20 ans d'âge), le Fils du Ciel, magnanime, m'avait laissé gratuitement le fruit de ses errements. J'ai donc une série de leurres à peinturlurer d'importance... 

Autre série (mais plus en rapport avec mes capacités opérationnelles...) de coques de leurres dont je me suis porté acquéreur, ces copies de Jackall Timon (ou Illex Noracra...) en 3 centimètres sont de véritables friandises irrésistibles pour la plupart des chevesnes. Dois-je avouer au risque de provoquer la colère des sans-dents que j'ai dû débourser la somme folle de...1,89 euro pour m'en payer une dizaine ? Non, je crois qu'il vaut mieux garder prudemment cette information hors de portée des hordes crypto-bolcheviques.

 


 


dimanche 7 décembre 2025

Les temps difficiles sont à nos portes...

Mes penchants peccamineux voguent désormais à la dérive, rattrapés sans pitié par la réalité climatique. La pêche, ça sera donc ces prochaines semaines à doses homéopathiques non sans avoir au préalable pris l'élémentaire précaution d'avoir consulté l'oracle, Vigie-crue. En effet, j'ai dilapidé lamentablement mon capital-temps dominical. Je comptais partir initialement dans le marais mais la perspective de pêcher en solitaire, loin de chez moi, m'a fait au dernier moment reculer et c'est aux lisières de l'improvisation maladroite que je m'en suis allé vers l'ouest à la recherche de perchettes peu farouches. Las ! Les rivières étaient plus boueuses qu'un compte Facebook d'admirateur d'Eric Ciotti, de Phil Collins et de l'OGC Nice (le genre de forme de vie qui met à mal mes convictions anti-peine capitale...), c'est dire. Le vent dans la tronche, la pluie sur les lunettes, non, c'en était trop pour mon physique chancelant de dandy hypocondriaque, j'ai donc tristement accepté la bredouille qui de toute façon semblait écrite en lettres de feu dans un ciel pourtant grisâtre.

 


J'ai malgré ces conditions dégradantes combattu jusqu'au bout, essayant même de poncer au chatterbait maison des plans d'eau communaux où je n'avais pas mis les bottes depuis le sinistre quinquennat du nain hongrois. Autrement dit une mission impossible voire suicide tant ces trous à pisse sont viandés intensivement par tous les autochtones victimes d'un alcootest positif. Par contre, qui dit intempérance chronique, dit balistique aléatoire donc il y avait de quoi s'amuser à récupérer aux branches.

 


Certes, ce n'est pas une occupation qu'on est en droit d'attendre d'un auto-proclamé gentleman de l'halieutisme mondain mais que voulez-vous, on a tous ses petites faiblesses. Quelques flotteurs, cuillères et leurres souples plus tard, j'ai même la bonne surprise de choper un Rapala authentique !

 


 

J'ai un peu de mal à percevoir l'intérêt de jouer du Rapala Countdown dans un étang aussi peu profond et, surtout, n'hébergeant aucune truitelle depuis la partition du Gondwana, voire la première apparition de Michel Drucker. Qu'importe ! Finalement, ces petits leurres glanés ont sauvé un peu le dimanche.


 

vendredi 5 décembre 2025

Bricolage glaciaire

Et revoilà les Forts des Halles... La pluie, le froid, la pluie froide et le froid pluvieux, chienne de vie, tiens, ce climat océanique finira par avoir ma peau. Mais qu'à cela ne tienne, morbleu. J'ai éprouvé brièvement une sorte de besoin crypto-dépressif d'aller au bord de l'eau ce midi mais heureusement, j'ai été obligé de travailler en heures supplémentaires, ce qui m'a fourni une excellente excuse pour ne pas aller choper une pneumopathie bien de saison. Cependant, j'ai eu une petite pause pendant laquelle j'ai pu commencer à trier, réparer et ranger tout un tas de petits accessoires. 


Car je caresse un rêve fou. Oui. Carrément. Un truc démentiel. Finir de monter toutes les cuillères qui trainent depuis des années en pièces détachées ou en état déplorable, prix à débattre, dans une myriade de boîtes plus ou moins bien répertoriées. Je sais bien que c'est le sujet de fin de saison par excellence mais là, vraiment, je crois que je vais aller au bout de ce projet prométhéen. 


C'est qu'il y en a des trucs qui encombrent mes étagères. Mazette. C'est pas Dieu possible. Crédié.


Sans compter qu'une fois tout ça monté, il va falloir que je trouve le temps de les utiliser. Pauvre de moi.


 

mercredi 3 décembre 2025

Challenge Keuplou-Garou

Et oui, c'est déjà la pleine lune comme le comportement suicidaire des chauffards rustiques du vignoble semblait le laisser deviner dès lundi. J'ai mon après-midi de libre. Que faire ? En pause halieutique depuis l'épopée septentrionale dominicale, il me fallait renouer en douceur avec le pinsage ligérien classique. Choix du spot verrouillé, je perds un peu de temps au démarrage, ce qui est à éviter car la nuit tombe trop vite désormais, et je finis par me décider pour un spot sûr, sans trop de risque de bredouille. J'ai bien fait. La pêche est dure et je dois attendre un bon quart d'heure pour sanctionner d'un ferrage sec la première touche timide.

L'activité est mollassonne, ce n'est rien de le dire. J'ai beau gratter chaque tas de bois, chaque amorti, je galère. Finalement, la deuxième touche sera l'exacte réplique de la première. Même leurre, même tas de bois, ça valait vraiment le coup de marcher tout le parcours, tiens !!!


Cependant, je n'ai pas tout perdu dans l'affaire car j'ai récupéré, pendue au coin d'une branche, une cuillère abandonnée qui a sans doute vécu sans se retourner mais passons, elle est déjà sous forme de pièces détachées.


Le soleil est de la partie, l'eau s'est un peu teintée mais rien de bien méchant après les pluies de ce week-end et de la matinée, normalement, ça devrait taper plus que ça. Mais la pleine lune, ça joue quand même. Il me faut encore attendre un bon moment et plusieurs changements de leurres pour reprendre une perche avec la créature achetée l'autre jour sur aliexpress.



Attention, hein, c'est du lourd. Misère. Faut-il être obsessionnel pour continuer à crapahuter sur des berges glissantes en piquant au ralenti des perchettes boudeuses ? Oui, sans aucun doute.



J'avais gardé en cas de difficultés une option différente mais au moment de bouger, damn it, il est déjà trop tard pour changer de spot. Je finis donc au même endroit sans parvenir à réellement arranger le bilan.


Bien besogneux tout ça, ma foi !!! J'espère réussir à me montrer plus efficace la prochaine fois...


 

mardi 2 décembre 2025

Bricolages en devenir

La semaine dernière, Benoît m'a fait un inestimable don, un ouvrage de Daniel Taboury,  précurseur de la pêche à l'ultra-léger, autrement dit notre Raïs à nous. Cet opuscule fourmille littéralement d'astuces et il me tardait de mettre à profit le savoir sacré révélé dans les pages de ce quasi-vénérable grimoire !!!


J'ai commencé doucement, hein, d'autant que je n'ai pas encore (cela ne saurait toutefois tarder) digérées les croustillantes et nombreuses informations contenues dans l'ouvrage. Pour le moment, je n'ai pu qu'assembler que quelques micro-cuillères sans avoir le temps, hélas, de décorer de fibres, poils et autres somptueux artifices les hameçons voués à les équiper.

Voilà une tâche colossale qui m'occupera sainement les jours de pluie, de froid ou de tempête !!! Je pense par ailleurs monter une bonne compagnie de cuillères pour les courants afin d'être fin prêt pour l'ouverture de la truite (le compte à rebours est pratiquement enclenché...).



N'oublions pas la nouvelle série de coques de leurres à peindre (3,49 euros les 10, j'avoue,  j'ai honte...Enfin, presque). Décoration minimaliste en perspective pour ces futurs ramasseurs de pin's, cela devrait suffir pour nos chevesnes.


Je prépare donc avec méthode de quoi passer le temps durant le trimestre léthargique. Il va juste falloir que je me décide à acheter des boîtes. Car à force de bricoler, réparer et recycler, les leurres s'accumulent plus vite que je suis en position de les perdre dans les pédiluves où je traque mes alevins ordinaires.



 

lundi 1 décembre 2025

Dimanche au long cours

Près de trois semaines après la fameuse équipée bretonne, j'ai retrouvé mon complice armoricain pour une revanche sur les brochets récalcitrants. Hélas, la météo matinale était plutôt du genre frisquette. Disons les mots, nommons les choses : ça meulait grave. Après deux heures sans la moindre touche, en mode intensif pourtant, nous sommes bien obligés de tirer les conclusions qui s'imposent. Trop froid, trop d'herbiers et surtout trop massifs pour que les leurres plongent, c'est l'échec. Il nous faut nous replier sur la rivière proche et là, soit les vifeurs campent en groupes soit le courant est trop important pour espérer y prendre quoi que ce soit avec des températures aussi fraîches.


C'est là que j'impose magistralement un changement de cap. Fi du brochet, passons en mode perchasse, il y en a assez de la campagne, fonçons donc faire du "street" (tout est relatif) dans une commune relativement proche. Bien sûr, vous le subodorez déjà, c'est une erreur manifeste. Je ne connais pas le coin, les conditions sont pas terribles voire pire, nous nous acheminons donc vers une grosse galère.

Là, par miracle, alors qu'on ne s'attendait plus à rien d'autre qu'une humiliante bredouille suivie d'un gros rhume, Thierry réussit l'improbable exploit de sortir une perche au ras d'une écluse. C'est peu dire que ce poisson est un soulagement. Trompeur, cependant, car il nous pousse à insister dans le secteur sans que la moindre perchette supplémentaire daigne nous rendre visite.

Sur ces entrefaites, nous finissons par reconnaître avec une lucidité qui nous honore que nous avons mal partout, que nous ne sentons plus nos orteils et que sérieusement ça ne rime pas à grand chose de persister à se faire du mal en espérant contre tout raisonnement objectif reprendre une perchette avant la nuit. Nous nous séparons donc sur ce constat accablant. En repartant vers le sud, je passe à côté d'un hot-spot jadis outrageusement médiatisé et donc devenu plus que moyen, il faut bien l'avouer. La preuve, j'arrive vers trois heures de l'après-midi et une dizaine de pêcheurs aux leurres s'y pavane. Flûte. Timidement, je gratte au shad Zman et au troisième lancer, PAF !!!


Oh mais ça, c'est du sauvetage de bredouille grandiose ou je ne m'y connais plus, turlututu !!! Bon, on reste calme car ce sera ma seule touche de l'heure que je passe sur ce coin. Par contre, je me suis fait contrôler !!! Oui !!! Par un garde-pêche !!! Le truc complètement inattendu...D'autant que mon permis imprimé, au moment où je le sors de ma veste, tombe littéralement en confettis. Ben oui... Vendredi, j'ai bien pris la pluie. Le garde est mort de rire, heureusement que je ne suis pas tombé sur le modèle fasciste anticipant la moustache frémissante le deuxième tour de la présidentielle 2027. Pendant le laps de temps qu'il a fallu pour que je justifie de mon identité en recollant les bouts de papier mâché, le garde m'a confié n'avoir croisé depuis le matin que des pêcheurs bredouilles. Ce qui indique, en toute modestie évidemment, ben voyons,  à quel point nous sommes restés performants malgré des conditions effrayantes.

 


 

vendredi 28 novembre 2025

Vendredi sous la Mousson (la valise de perches)

Bien évidemment, les perchettes n'ont pas résisté à la tentation de croquer toutes ces petites mignardises immergées par mes soins maniaques. L'imitation miniaturisée du Fat Swing Impact proposée par Lureholic n'a pas manqué de provoquer un nombre de touches assez remarquable. Sa couleur flashy m'a par ailleurs bien aidé lors des plus fortes averses car j'étais par la force des choses dans l'incapacité de discerner les touches tant le blank était pilonné par les gouttes de pluie !!!

Avec ce coloris, je pouvais bien voir le leurre à la récupération. Dès que je ne le voyais plus, ferrage.


Paradoxalement, j'ai pris beaucoup plus de chevesnes que de perches et seules quelques-unes ont attaqué l'Aji Ringer qui était pourtant la Star incontestée du Mercredi. Bon, il en a pris un peu mais rien à voir avec l'émeute d'il y a deux jours seulement.

J'ai essayé de faire tourner un peu les leurres mais au final, je n'avais pas trimballé tant que ça de pochettes différentes. Le grub Lureholic n'était pas sorti depuis longtemps par exemple et cela lui a donné l'occasion de renouer très brièvement avec le succès.

C'est en revoyant les photos que je me rends compte à quel point il pleuvait par instant. Mes trois premières couches de vêtements, dont deux données comme étanches, ont fini par renoncer face à l'humidité triomphante. Heureusement qu'il faisait doux mais bon, ce n'est pas un exercice recommandé au quotidien pour un barbon grinçant de mon acabit.

Les niveaux d'eau (je radote) sont encore très très bas pour la saison, je trouve, et les biefs accessibles du bord restent trop peu profonds pour espérer y toucher autre chose que des pin's en bataillons serrés.

Enfin, je ne m'en porte pas plus mal, hein. Mais un peu d'eau ne nuirait pas. Avant le printemps par exemple, je dis ça, je dis rien.

 
Bref, c'est un pinseur trempé mais content qui entame triomphalement (mais surtout en toute modestie) son dernier week-end de novembre. J'espère avoir le temps de ranger un peu le matos demain matin car dimanche... Mais chut car c'est une autre histoire !!!