samedi 20 décembre 2025

Pinsage sous la pluie en mode tranquille

Une fois n'est pas coutume, c'est samedi libre. Pour la petite histoire, cette journée devait être consacrée aux achats de dernière minute mais par une chance incroyable, je ne travaille pas lundi, à peine mardi et mon emploi du temps de mercredi ressemble à des vacances, ce qui me laissera amplement assez de loisir pour dépenser de l'argent bêtement. Si l'on ajoute qu'en fin de semaine prochaine, le froid, mon ennemi juré, revient avec comme ambition de me mettre les articulations en chantier, il est assez évident que je me devais de me livrer à une de ces sorties improvisées dont je suis l'inénarrable protagoniste depuis tellement d'années. Débordant d'ambition, j'avais prévu un programme costaud mais devant la réparation peu probante de mes waders, j'ai dû revoir mes projets à la baisse. Pour commencer, repli sur les valeurs les plus sûres : le spot à pin's, histoire de débredouiller dans la ouate.


Quelques minutes à gratter les bordures au Grub Supercontinent me suffisent à révoquer définitivement le spectre du capot. Les mains piquent mais pourtant les poissons mordent. Y compris une petite brème assez sympa pour s'inscrire au challenge multi-espèce. Sinon, on ne change pas de cibles, rotengles et chevesnes.


Agacé par une série de touches loupées, je passe en mode furax, au Tanta 25, le mec qui dégoupille grave, un forcené rivulaire mal rasé en crise d'amok... L'explication de ces ratés récurrents ne tarde pas à s'exposer dans sa nudité crue à mes yeux globuleux !!! Le coin est blindé de perchettes d'une taille encore plus réduite qu'à l'ordinaire, c'est dire si je suis un pinseur comblé. Je pêche en bottes donc impossible de m'avancer les quelques mètres nécessaires pour trouver un peu de fond. J'insiste un poil mais malgré le décrochage d'une perche-soleil (encore !!!), je ne prends que des perchettes d'une taille équivalente.
 

Devant ce marasme, alors que la matinée est déjà bien avancée, je reprends mes projets initiaux et change donc de rivière. L'eau y est un peu plus piquée mais ça reste à priori gérable. Je passe un bon moment sans une seule touche mais, après être passé d'une canne XUL à une ML, je finis par tomber sur les perches.


Bon, autant être clair, hein, elles ne sautent pas sur la berge non plus, les bougresses. Il faut insister avec patience pour être récompensé sur ce spot bien fréquenté (j'y récupère même deux shads, un Westin et un Rockvibe). On est très très très loin, air connu, des standards de jadis, hélas.



Je finis par une dernière au Shad Zman avant de décider qu'il est temps de me restaurer. La pause est bienvenue car elle arrive pile-poil au moment où la pluie décide de passer à la vitesse supérieure. Il est presque deux heures de l'après-midi et il est donc manifestement beaucoup trop tard pour envisager sérieusement de suivre à la lettre mon plan de la veille. Zut. 



Je reviens donc sur les lieux de mon crime et c'est un retour aux délices millimétrés de la pêche en XUL qui s'annonce. Un autre leurre souple Supercontinent est "validé" dans la foulée avant que je retourne à mes vices les moins avouables en torgnolant de nouveau une valise de perchettes au Tanta 25...


Parlons-en de ce fameux Tanta 25, tiens. Il m'a valu de prendre une ablette cet après-midi. Cela faisait longtemps. C'est toujours sympa de sortir des sentiers battus grâce à ces micro-leurres.



Voyant l'activité décliner un tant soit peu, je profite de ma présence au bord de l'eau pour essayer rapidement les leurres Area à peindre dont j'ai déjà parlé dans un autre article. Premier constat, ils sont flottants alors que le site me les assurait coulants. Pas grave, une demi-chevrotine collée sur leur bidon et ils devraient affronter les remous de Loire fièrement. En attendant, séduit par la nage chaloupée d'un d'entre-eux, un chevesne a sans doute remporté le titre relativement peu enviable de mon dernier poisson 2025, au moins au leurre dur !!!



Puisqu'on était dans l'improbable, quelques secondes plus tard, c'est un petit black-bass que je décroche avec le même poisson-nageur. Franchement, on va où ? Finalement, je termine avec 5 espèces différentes au compteur (j'aurais pu avec de la chance pousser à 7 mais bon...) soit ablette, brème, chevesne, perche et rotengle. Ce qui est déjà pas trop mal, vous en conviendrez.
 

 

jeudi 18 décembre 2025

Carton plein sous la bourrasque

Aujourd'hui, par bonheur, j'avais deux heures à consacrer à mon hobby sulfureux : le taquinage de cyprinidés de proximité. Hier soir, étant donné que j'avais passé mon mercredi après-midi à emballer des cadeaux, ronfler et vaguement préparer une musette destinée précisément à ce style de pêche, je me suis couché tôt afin d'être en forme pour me passer de sieste réparatrice. Je dois avouer que j'ai bien fait.


En effet, alors que la pluie menaçait et que le vent soufflait, les pin's étaient déchaînés. Rarement en cette saison, j'ai connu pareille frénésie alimentaire. Cela dit, il a fait jusqu'à 15 degrés dans l'après-midi, on est un poil éloigné des températures des mois de décembre de jadis que c'était mieux avant. Bien sûr, j'en ai profité pour sortir les Tanta de la naphtaline !


Les Grubs Supercontinent n'ont pas été en reste. Un superbe petit leurre, il n'y a pas à tortiller !!!


J'ai alterné rotengles et chevesnes avec un relatif brio même si par moment, les rafales soutenues me mettaient dans l'impossibilité de savoir où était le leurre que je ramenais. Il est vrai que pêcher en XUL par un temps pareil, franchement, ça révèle au monde entier quel genre de désaxé vous êtes...


Autre invité de marque, le Grass Minnow Ecogear, je n'en possède plus que trois exemplaires dans un vieux paquet froissé, revenu de bien des pinsages antiques. On ne chantera jamais assez les louanges de ce mini-leurre qui m'aura sauvé un million de fois et sans doute davantage de l'indignité de la bredouille.



Au beau milieu de ce carnage de cyprinidés boulimiques, j'ai eu le plaisir de prendre un carnassier digne de ce nom. Enfin plus précisément, un carnassier qui sera digne de ce nom dans quelques années.


Hélas, j'ai quelque peu écourté mon séjour aquatique car la botte droite de mes waders PVC a eu le mauvais goût de laisser passer de l'eau en faible quantité, certes, mais assez tout de même pour tremper mon bas de pantalon. Ce qui est, vous en conviendrez, relativement inconfortable mi-décembre.
 

 

mardi 16 décembre 2025

XUL domiciliaire

Bénéficiant de deux heures de libres en ce début d'après-midi maussade, je me suis empressé de descendre au bord de l'eau afin de tester quelques nouveaux leurres souples. Hélas, l'eau est encore un peu trop trouble sur le spot que je comptais ratisser. Fort heureusement, j'avais un deuxième combo dans le coffre, le XUL de sinistre mémoire. Cependant, je n'ai pas encore pu remettre la main sur ma boite à chevrotines de faible grammage et cela m'a limité pour ma pêche de bordure au petit shad. En effet, il ne me restait qu'une seule tête plombée maison correspondant aux exigences du jour !!!

Car il fallait pêcher léger de chez léger pour connaître quelques touches peu déterminées. Les poissons étaient calés en bordure, dans très peu d'eau et seule une approche feutrée, du niveau d'un sioux rentrant plein d'eau de feu à 5 heures du matin et ne voulant pas perdre des plumes en déclenchant la colère de sa squaw, si vous voyez ce que je veux dire, était efficace. J'ai aperçu quelques chevesnes très corrects mais ils m'ont snobé, ces salopards

Au bout d'un bon moment, j'ai fini par ferrer au coin d'un amas de bois un poisson plus combatif : un rotengle vorace !!! Il semblerait bien finalement que ça commence à vouloir faire du lard pour passer sereinement un hiver hypothétique. Je n'ai pas vu la moindre perchette mais cela ne veut pas dire grand chose car à la perte de mon unique tête plombée adaptée, j'ai changé d'option.

En effet, je suis parti vers l'amont essayer quelques trous au montage Cheburashka. Cela dit, je n'ai pas insisté des masses, il pleuvait et ça ne mordait pas. D'autre part, la rivière est encore salement basse malgré les pluies et on est tout de même mi-décembre...

Voila donc ma contribution du jour à la glorieuse histoire du pinsage amateur. Passable, peut mieux faire.

dimanche 14 décembre 2025

Retour aux Affaires !!!

En ce brumeux dimanche matin, après avoir récupéré Benoît au passage, sonnait enfin l'heure de la revanche sur la bredouille !!! Fichtre, fini de rigoler, on allait voir ce qu'on allait voir, enfin, une fois le brouillard levé bien entendu turlututu chapeau pointu. En retrouvant sur les berges d'une conche trop connue le redoutable Bourreau de la Boutonne, nous avons entamé méticuleusement l'exploration de ce petit coin de repli hivernal. Et bien, cela n'a pas été facile, loin s'en faut.

Il a même fallu déployer tous nos trésors de maîtrise du pinsage pour finir par leurrer quelques perchettes visiblement inaptes au moindre discernement. Mais devant le peu de touches, le doute commence à s'installer. Pire, nos doigts gelés, nos nez gouttant allègrement et nos orteils bleuis par la rude caresse des frimas semblent distraitement nous rappeler que la pêche de loisir quand ça caille ne revêt aucun caractère obligatoire passé un certain âge.


Car, punaise, c'est dur. Nous finissons le parcours à l'agonie avec une demi-douzaine de poissons pris à trois. Cinq perches, un bass, on a vu mieux dans le coin. Heureusement, magnanime j'imagine, le soleil se lève enfin et nous pouvons progressivement cesser de claquer des dents en cadence. Youpi.

Place au fleuve qui devient dès lors notre nouveau théâtre d'opération. Bordures claires, courant au milieu, la galère semble devoir recommencer quand, par une sorte d'inexplicable intervention divine, sous une barque anonyme, une perche plutôt correcte me permet de recouvrer brièvement un moral en déliquescence. Encore une victime de la Créature aliexpress, ah ah ah !!!

Bon, évidemment, c'est un feu de paille. Mais quelques minutes plus tard, je décroche avec le même leurre (!) exactement au même endroit une perche-soleil d'une taille monstrueuse. Incroyable. Ce succès halieutique me vaut immédiatement une attention intéressée de la part d'un chat racketteur qui en restera pour ses frais. Nous prenons aussi le temps de discuter quelques minutes avec le président de l'AAPPMA locale car nous sommes fort diplomates, il ne faut pas croire ce que disent les journaux ni Faites entrer l'Accusé...


Amputé prématurément d'un tiers des effectifs par la faute d'évènements indépendants de notre volonté, notre trio se verra réduit à Benoît et moi même qui nous retrouvons lâchés en solo pour la fin de l'après-midi. Celle-ci sera longue et éprouvante. En effet, seule une perche sera assez aimable pour se laisser prendre.


On notera une fois encore l'efficacité de ce "leurre sans nom" gluant, flottant et d'une souplesse lascive rappelant avec insistance le côté hyperlaxe du talentueux Christophe Barbier qui depuis huit années crève l'écran dans son rôle mythique de paillasson élyséen.
 

Malgré une dernière tentative de prendre un sandre ou deux, l'épopée se concluera sur la prise de cette gloutonne. Rien de bien glorieux au final mais en cette saison, ça reste une bredouille évitée et que demander de plus en ce moment ?
 

 

mercredi 10 décembre 2025

Semaine sans, vive le rangement

Cette semaine, je n'essaye même pas d'aller à la pêche tant les rivières sont boulées. Normal en cette saison me direz-vous avec cette répugnante résignation de petit-bourgeois frileux adeptes du port des bésicles, des manchons et des fixe-chaussettes. Certes, je veux bien l'admettre même si j'ai furieusement envie de m'insurger. On en a bien profité de ce temps doux et de ces rivières basses finalement. Là, c'est le chômage technique même si en rentrant tout à l'heure, j'ai vu quelques galopins manier du Twist marque repère dans la bouillasse (et probablement en laisser une valise sur les bois immergés).

Cependant, l'interruption momentanée de mes pantalonnades halieutiques me permet d'élargir mes horizons. Comme par exemple aller m'entasser comme un abruti dans les commerces afin de sacrifier quelque menue monnaie à l'orgie consumériste. J'ai tenu une heure, les prochains cadeaux arriveront par la Poste, bordel. Par contre, j'ai mis à profit ces heures libérées par la météo chafouine pour entamer cette tâche grandiose, appelée à faire date : le rangement de mes cuillères !!!


Bien évidemment, à un moment, je me suis dispersé. J'ai donc bricolé quelques trucs plus ou moins pertinents. J'ai hâte de tester cet engin. Avec un bon gros Worm en texan derrière, ça devrait rencontrer un succès d'estime. Ou un obstacle subaquatique qui m'en privera à tout jamais, snif snif...

Je ne sais plus si je m'étais épanché en ces pages sur cette commande foirée de coques de simili-Chubby Pencil 55 ? En fait, le marchand chinois s'était emmêlé les baguettes et m'avait, le fourbe, expédié un lot d'une dizaine de copies du Vision Oneten+1. Confus (voire même Confucius d'après le fantôme de Philippe Bouvard que je me suis empressé d'exorciser au Gulp! 20 ans d'âge), le Fils du Ciel, magnanime, m'avait laissé gratuitement le fruit de ses errements. J'ai donc une série de leurres à peinturlurer d'importance... 

Autre série (mais plus en rapport avec mes capacités opérationnelles...) de coques de leurres dont je me suis porté acquéreur, ces copies de Jackall Timon (ou Illex Noracra...) en 3 centimètres sont de véritables friandises irrésistibles pour la plupart des chevesnes. Dois-je avouer au risque de provoquer la colère des sans-dents que j'ai dû débourser la somme folle de...1,89 euro pour m'en payer une dizaine ? Non, je crois qu'il vaut mieux garder prudemment cette information hors de portée des hordes crypto-bolcheviques.

 


 


dimanche 7 décembre 2025

Les temps difficiles sont à nos portes...

Mes penchants peccamineux voguent désormais à la dérive, rattrapés sans pitié par la réalité climatique. La pêche, ça sera donc ces prochaines semaines à doses homéopathiques non sans avoir au préalable pris l'élémentaire précaution d'avoir consulté l'oracle, Vigie-crue. En effet, j'ai dilapidé lamentablement mon capital-temps dominical. Je comptais partir initialement dans le marais mais la perspective de pêcher en solitaire, loin de chez moi, m'a fait au dernier moment reculer et c'est aux lisières de l'improvisation maladroite que je m'en suis allé vers l'ouest à la recherche de perchettes peu farouches. Las ! Les rivières étaient plus boueuses qu'un compte Facebook d'admirateur d'Eric Ciotti, de Phil Collins et de l'OGC Nice (le genre de forme de vie qui met à mal mes convictions anti-peine capitale...), c'est dire. Le vent dans la tronche, la pluie sur les lunettes, non, c'en était trop pour mon physique chancelant de dandy hypocondriaque, j'ai donc tristement accepté la bredouille qui de toute façon semblait écrite en lettres de feu dans un ciel pourtant grisâtre.

 


J'ai malgré ces conditions dégradantes combattu jusqu'au bout, essayant même de poncer au chatterbait maison des plans d'eau communaux où je n'avais pas mis les bottes depuis le sinistre quinquennat du nain hongrois. Autrement dit une mission impossible voire suicide tant ces trous à pisse sont viandés intensivement par tous les autochtones victimes d'un alcootest positif. Par contre, qui dit intempérance chronique, dit balistique aléatoire donc il y avait de quoi s'amuser à récupérer aux branches.

 


Certes, ce n'est pas une occupation qu'on est en droit d'attendre d'un auto-proclamé gentleman de l'halieutisme mondain mais que voulez-vous, on a tous ses petites faiblesses. Quelques flotteurs, cuillères et leurres souples plus tard, j'ai même la bonne surprise de choper un Rapala authentique !

 


 

J'ai un peu de mal à percevoir l'intérêt de jouer du Rapala Countdown dans un étang aussi peu profond et, surtout, n'hébergeant aucune truitelle depuis la partition du Gondwana, voire la première apparition de Michel Drucker. Qu'importe ! Finalement, ces petits leurres glanés ont sauvé un peu le dimanche.


 

vendredi 5 décembre 2025

Bricolage glaciaire

Et revoilà les Forts des Halles... La pluie, le froid, la pluie froide et le froid pluvieux, chienne de vie, tiens, ce climat océanique finira par avoir ma peau. Mais qu'à cela ne tienne, morbleu. J'ai éprouvé brièvement une sorte de besoin crypto-dépressif d'aller au bord de l'eau ce midi mais heureusement, j'ai été obligé de travailler en heures supplémentaires, ce qui m'a fourni une excellente excuse pour ne pas aller choper une pneumopathie bien de saison. Cependant, j'ai eu une petite pause pendant laquelle j'ai pu commencer à trier, réparer et ranger tout un tas de petits accessoires. 


Car je caresse un rêve fou. Oui. Carrément. Un truc démentiel. Finir de monter toutes les cuillères qui trainent depuis des années en pièces détachées ou en état déplorable, prix à débattre, dans une myriade de boîtes plus ou moins bien répertoriées. Je sais bien que c'est le sujet de fin de saison par excellence mais là, vraiment, je crois que je vais aller au bout de ce projet prométhéen. 


C'est qu'il y en a des trucs qui encombrent mes étagères. Mazette. C'est pas Dieu possible. Crédié.


Sans compter qu'une fois tout ça monté, il va falloir que je trouve le temps de les utiliser. Pauvre de moi.