dimanche 17 août 2025

L'alevin appartient à celui qui se lève tôt

Faire preuve d'une volonté d'airain est la première qualité du chevalier errant de la gaule en berne qui, stoïque, affronte sans répit ni esprit de recul la canicule sans jamais, je dis bien jamais, céder à l'appel du découragement qui reste la marque infâmante du bredouilleur à répétition. Un baroudeur de ce calibre, croyez-moi, vous n'en trouverez pas accoudé au comptoir en train de captiver par sa faconde les ploucs enkystés à demeure dans tous les estaminets des bourgades alentours. Bref, il est cinq heures, le coureur de berges s'éveille...


Ce matin, le vent souffle dru depuis l'est, apportant généreusement frimas tout relatif et particules fines. Ça ne mord pas. Ouille. Pas de chasses d'aspes. Rien. Il me faut attendre un bon quart d'heure avant de ramener au bout de ma ligne un truc gigotant vaguement...



Un micro-sandre, mazette. Ça commence fort. Ou presque. Trois quarts d'heure plus tard, je n'ai pas vu un autre poisson et me décide donc à remonter un peu le spot pour pêcher une zone plus calme. Le succès est au rendez-vous.  Même cuillère soit dit en passant, je devrais la sortir plus souvent. 



Un peu plus loin, c'est ma désormais fameuse Mepps Aglia numéro 1 customisée qui ramène un chevesne trop naïf pour avoir su déceler quand il était encore temps le grossier artifice. Par rapport à vendredi, le soleil, nimbé des fumées venues des futaies calcinées de la péninsule ibérique, est beaucoup moins agressif, ce qui est appréciable. On ne dira à mon avis jamais assez l'heureuse quoique inattendue contribution des pyromanes au confort de pêche. Mais en ce qui concerne le ratio de touches, on reste sur les mêmes standards catastrophiques.



Il n'y a rien qui bouge. C'est déprimant au possible. Le soleil est levé, ça commence à se sentir et c'est en réduisant drastiquement la taille de la bouchée que je prendrais une perche supplémentaire. Ouf.



Ainsi se terminent sans gloire ces plusieurs parties de pêche sur les mêmes spots. Comme quoi, il ne faut pas mésestimer les sorties fructueuses, quand bien même elles ne nous rapporteraient que des petits poissons. La semaine prochaine, je crains fort que la pêche ne soit un rêve inaccessible tant mon emploi du temps est chargé. Mais que voulez-vous, les heures supplémentaires ne sont-elles pas la carotte qui fait avancer le prolétaire ?



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