mercredi 13 août 2025

Pause fraîcheur inespérée

Enfin une accalmie bienvenue entre deux temps de cuisson, il était temps. Un peu de pluie, des nuages, des températures tolérables et une demi journée de libre, ça sentait fort la sortie pêche. Évidemment me direz-vous. Je suis si prévisible. Comme toutes les rivières du coin sont vertes et que les étangs sont à sec, inutile de tortiller du prose, de jouer les effarouchés, la ligne du parti est claire : direction grand fleuve sauvage, camarade.


Le coefficient de marée, 95, est conséquent. Si mes calculs sont corrects, cela me fait pêcher en descendante jusqu'au soir sur un secteur du coup assez sûr. La pêche en marée descendante d'ordinaire, spécialement sur ce secteur relativement peu profond, n'est jamais exagérément propice mais en l'occurrence, je n'ai guère le choix. La météo ne sera pas favorable avant plusieurs jours de toute façon et je ne peux aller à la pêche que l'après-midi hélas. 



Pas de faute de goût, ce sera canne L et petits leurres, histoire de sauver plus facilement la bredouille. J'arrive vers 15 heures, le ciel est nuageux, il ne fait pas trop chaud, ça s'annonce plutôt pas mal à priori. Mais la première touche se fait pourtant attendre. Ouf, la voilà. Une jolie perche, au spintail Konger, cool. Sauf qu'au moment de la mise à l'épuisette, l'hameçon double du leurre se pique à l'extérieur du filet et zou décrochage. Aïe. Quelques mètres plus loin, la perche suivante me joue quasiment le même tour. Va falloir que je me secoue !


Par bonheur, j'ai reçu il y a peu mes nouveaux coloris d'AR-S Blux en 2 grammes. Ces cuillères sont toujours équipées de leur triple d'origine et cela va contribuer à limiter le nombre de décrochages intempestifs. Cette théorie audacieuse se verra vérifiée tout au long de la session. Même si la Mepps Numéro 1 rehaussée de quelques plumes sur un hameçon simple connaîtra aussi son petit succès.



Malgré mes multiples essais de leurres (dont le Jointed Phoxy Minnow qui a enfin pris son premier poisson !), ce sont bien les cuillères tournantes qui ont assuré l'essentiel des captures. L'ondulante, il est vrai moins utilisée, ne me rapportera qu'une touche ratée, snif...




Et de la capture, il y en a eu, pour sûr. Rarement, voire jamais, je n'ai eu autant de touches sur une pêche en marée descendante. Ce qui m'a presque fait regretter de ne pas avoir joué les risque-tout en faisant péter metal-jigs, lames vibrantes et tout le bataclan. Mais il faut savoir se contenter de ce que l'on a et qui était déjà quand on sait les conditions de chaleur de ce mois d'août plus inespéré qu'autre chose.



Sérieusement, je n'ai pas le souvenir d'avoir pris autant de perches sur cette berge dans la même session. Dans mon souvenir, les aspes, chevesnes et autres ides étaient beaucoup plus représentés. Mais peut-être qu'encore une fois, ma mémoire me joue des tours ?


En attendant, c'est un point de chute intéressant qui, malgré la distance conséquente qui nous sépare (une heure de trajet aller-retour tout de même), risque de me revoir à chaque moment propice, d'autant plus que partout ailleurs dans le coin, les milieux aquatiques boivent la tasse (ou le feraient avec une résignation morbide fortement dérangeante s'il restait encore un tout petit peu d'eau dedans...).



Mais la performance resterait mineure si, au milieu de toutes ces perches calibrées, je n'avais réussi à sortir de l'onde un de ces spécimens légendaires qui ont fait à l'international la légendaire renommée de ce blog. Un ide mélanote, deux chevesnes, plus d'une trentaine de perches, franchement, on a vu pire.
 

 

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