samedi 9 août 2025

Soirée mouvementée

Redoutant objectivement un week-end sans pêche pour cause de gros cagnard, j'avais fini par en prendre mon parti quand, en cette fin d'après midi, je me suis révolté contre le sort funeste. Moi, un mouton effrayé par le ton écarlate de la carte météo et qui n'a toujours pas compris en dépit des si brillantes démonstrations de Florian Philippot que si les forêts brûlent, on ne peut plus regarder ailleurs sans admettre que le complot écolo-voltaïque reptilien est à l'oeuvre ? Jamais ! J'ai donc enfilé un blouson de ski, un caleçon long thermolactyl et enfoncé un bonnet de laine sur mon crâne. Ah, ah, prends ça dans les ratiches, canicule de mes deux. Il est temps que la peur change de camp. Na. Prudence tout de même, j'ai pris l'option canne L pour mon retour fluviatile. Il ne m'a donc fallu qu'un nombre limité de lancés pour vaincre le spectre de la bredouille !!!


Un peu plus loin, prospectant avec minutie un secteur assez encombré, je monte au bout de la ligne un petit crankbait Caperlan récupéré il y a deux ans pratiquement jour pour jour sur les branches d'un arbre bordant la Moine. Le choix s'avère judicieux.  


Le courant formé par la marée montante active les perches et les touches s'enchaînent. Cette imitation du Camion Smith a trouvé son public. 


Très efficace, le bouzin, il y a pas à dire.


Un peu pris de court par la rapidité de la montée de la Loire, je presse un peu le pas afin de rejoindre un radier caillouteux que je sais d'expérience bien fourni en croqueurs de Rapala. Sur le chemin, je balance deux trois coups de Tiny Fry 38 orange pétant et ça marche !



Un chevesne correct s'est laissé abuser par la mignardise. Inconcevable. Fichtre. Où est la méfiance proverbiale de notre bon vieux cabot ? Tout fout le camp, madame Durand ! Trêve de balivernes. Je relance illico dans le jus et là, paf... Grosse touche de sagouin, je serre les fasses et... Casse. Merde. Ah non, pas cassé. .


Aspe ? Silure ? Je ne le saurai jamais mais par contre, j'ai des hameçons à changer. Je continue dans le douteux en perdant en accrochant une branche immergée ma nouvelle cuillère AR-S. Alors que je sue sang et eau pour refaire mon nœud de raccord face au vent qui s'est vigoureusement levé, la marée monte toujours et je me retrouve comme un blaireau coincé sur une rive privée d'accès au sentier qui longe la Loire. Galère en perspective. Je me paie un parcours d'aguérissement des plus rafraîchissants, finissant par exploser mes ciseaux aliexpress à force de couper des ronces, avant de retrouver la civilisation.  Crevé, bien sûr, et surtout hors d'état d'insister. La pêche, ça commence à devenir trop sportif pour moi...



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