Après une matinée de pinsage, un repas plantureux et une micro-sieste réparatrice, j'étais mûr pour la deuxième mi-temps. Là encore, j'ai privilégié les circuits courts, peu enthousiaste à l'idée de perdre du temps de pêche derrière un volant. Inutile donc de s'attendre à des exploits mythologiques. En l'occurrence, je n'ai pris qu'une perche correcte au S-Cape REINS et encore, juste en fin de session.
Pour le reste de l'après-midi, j'ai bien eu du mal à avoir quelques touches au début avant que je tombe sur deux ou trois bancs de perchettes compatissantes. Mais on est resté bien loin des standards orgiaques de certaines rivières quand elles veulent être généreuses en cette saison, je vous rassure.
L'autre leurre à succès, que je n'avais bien sûr emmené qu'en un seul exemplaire (en ma coupable imprévoyance), a été le Tanta 40. Sans surprise évidemment, on en connaît le potentiel de séduction.
Seule animation sortant de l'ordinaire en ce dimanche ensoleillé : une sombre radasse accompagnée de son Bidochon conjugal qui m'a pris à partie en me reprochant à grands cris de pêcher une zone interdite à cette activité. Or, au grand déplaisir de cette lepéniste du dimanche (et du reste du temps probablement tant l'engeance avait l'invective gestapiste...), la pratique de la pêche y est parfaitement autorisée à la condition expresse de ne pas faire chier les badauds, de déposer des déchets et d'avoir un permis en règle. J'avoue avoir moi même récemment contacté le service municipal compétent il y a quelques semaines et donc avoir bénéficié d'une confirmation de la licéité de ma traque de la perchette en ces lieux. Incident médiocre, s'il en est, mais qui révèle le climat d'autoritarisme latent réclamé par une frange non négligeable de bas-du-front nationaux, impatients de pouvoir se fournir en chemises brunes sur Sheim.
Bref, une fois avoir proprement renvoyée Mémère à ses inavouables fantasmes policiers, j'ai gratté encore et encore en picorant de la perchette de ci de là mais sans véritablement rencontrer un triomphe incontestable.





Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire