samedi 13 septembre 2025

Chemin de croix

Mon objectif initial pour ce week-end passé en villégiature dans les tréfonds de l'Argoat était la pêche de la truite fario. Sauf que sous une pluie battante, j'ai très (trop ?) vite déchanté : algues filamenteuses en suspension (qui aurait pu prédire ?...), vase fermentée au méthane dans les amortis et eau boulée par la grosse drache nocturne. Bref, la recette du succès avait fait long feu.


Par chance, j'avais prévu des plans de repli. Sauf que là aussi, la sécheresse, enfin vous voyez... Sur un spot qui d'ordinaire était plutôt bien achalandé, il m'a fallu redoubler d'efforts pour enfin éviter la bredouille grâce à un brocheton inconscient.



Alors que je pêchais la perche, je prends donc un brocheton, en décroche un autre et finis par me faire lamentablement couper. Bon, le message est clair, on dirait. Place à la canne XH.

Sauf que si l'on excepte un alevin format knacki décroché sur une ondulante customisée,  ce fut une longue traversée du désert qui se résumera à un long banc d'essai de leurres jusqu'ici pas ou peu utilisés. Bref, au bout de deux heures sous la pluie, le nez coulant et la rage de vaincre bien calée au fond de mon slip kangourou fétiche (les Français ont le droit de savoir), je me casse en direction de la dernière écluse explorée la veille en coup de vent.

Là, par un hasard heureux, j'avise quelques chasses de perches en aval du déversoir. En waders, je me faufile dans la végétation rivulaire et trouve enfin le bon angle pour lancer sans me faire repérer. Le soleil revient, tout va bien.



Malgré tout, je reste fort éloigné des standards de ces spots qui en plein mois d'août y compris l'après-midi pouvait rapporter pas mal de touches. J'ai dû insister et finasser pour prendre quatre perches avant d'être rattrapé par l'heure.


Midi, l'heure de se sustenter et surtout, dans la foulée, de se payer une grosse sieste de sagouin après cette matinée pleine d'efforts mal récompensés.


La pluie revient pendant que je rentre au bercail en multipliant les détours inutiles pour cause de GPS mutin mais par bonheur lorsque j'émerge de ma sieste, le soleil est revenu. Hélas, je fais un très mauvais choix de spots. La plupart sont soit quasiment à sec soit farcis d'herbiers denses affleurant en surface.



C'est la débandade complète. Je ne pique que de rares poissons microscopiques et encore en mettant toutes mes forces en action.


Forces soit dit en passant éminemment vascillantes étant donné que mon rhume discret tourne au carabiné, m'obligeant même à un arrêt en supermarché pour me ravitailler en mouchoirs en papier. Le mal de tête se pointe, la gorge renacle, hmmm ça sent bon la bonne grosse crève pour débuter la semaine. 

Alors que j'avais encore trois bonnes heures de jour, j'ai lâchement pris prétexte de mes naseaux en chantier pour abandonner le terrain. Ce n'est pas non plus comme si je m'attendais à un miracle non plus, vous pensez.


C'est donc sous le signe du Doliprane-tisane que se conclue ce samedi pluvieux malgré quelques belles éclaircies passagères. Bredouille évitée mais au minimum syndical, dirons-nous. Demain, c'est le retour vers la Ligérie du Bas. En espérant que le rhume se calme et que, surtout,  je me sente assez en forme pour m'arrêter sur deux trois spots repérés mais chut, n'anticipons-pas...





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire