Sur la piste du canal historique

Si on peut reprocher bien des choses à Napoléon comme par exemple d'avoir rétabli l'esclavage, mis en place une dictature et foutu à feu et à sang toute l'Europe, on ne peut raisonnablement passer sous silence (à moins de vouloir se faire traiter d'islamiwokiste canceleur de merrrrrrde par Elizabeth Levy entamant son huitième picon bière sur le plateau de Cnews) que cet autocrate somme toute relativement débonnaire s'est montré assez bon bougre pour initier la construction du canal de Nantes à Brest. Et oui, la dualité humaine, quoi, un jour tu massacres du cosaque à la mitraille, tu décapites de l'opposant ou tu envoies des classes d'âge entières au tourniquet puis paf, le lendemain tu lègues par décret un spot de pêche format maousse pour les générations futures, ces gros branleurs qui n'auraient sans doute pas été capables de passer un village espagnol complet à la baïonnette sans couiner sur leur santé mentale en danger, si ça trouve ! Ça me déprime, tiens, allez Lisette, remets moi une Suze...

Mais assez joué au Stéphane Bern version Assas. Aujourd'hui, j'avais rendez-vous avec le terrible Ragondin Dundee pour une tentative de pêche du black-bass. Par une sorte de miracle sur lequel le Vatican se pencherait assidûment ces dernières heures, un bass peu dodu s'est effectivement laissé prendre sur un leurre souple Sico (ils ont des goûts de luxe, les petits salopiots). La matinée a été plutôt rude au final puisque seules des touches timides jalonneront notre parcours jusqu'à l'étape salvatrice de la pause restauration. 

Revigorés, plein d'entrain, ce sont deux flibustiers déchaînés, des bêtes de guerre implacables brûlant d'en découdre qui décident d'affronter une portion ensauvagée du canal. 

C'est alors que le soleil a décidé de faire son apparition car depuis le matin, les nuages nous berçaient d'illusion quant à l'indice UV réel. Oh punaise, c'était le bon moment pour investir ses économies dans des actions Biafine. Par une chance assez inouïe, nous sommes tombés sur un spot bien fourni en perches et, ce qui ne gâtait absolument rien du tout, presque à l'ombre !!!

Je sais que la comparaison entre l'empereur et mézigue n'est pas à priori franchement en ma faveur au niveau de la fulgurance tactique mais tout de même,  j'avais pensé à emmener des petits leurres souples pour (éventuellement, on est jamais trop prudent, il y a des précédents plein les manuels, etc...) éviter la bredouille. Merci donc au Easy Shiner 2" chartreuse soldé chez Décathlon l'hiver dernier !!! On a pas trouvé les bass, certes, mais on a survécu aux températures, pris du poisson et eu le douteux privilège de voir au loin l'incendie impressionnant de Brocéliande, symbole supplémentaire que l'emballement climatique n'épargne plus personne.