lundi 21 juillet 2025

Super Speed Fishing de tes morts

Ça alors. Mais qui aurait pu prédire ? C'est fou. Inconcevable même. Franchement, qui aurait été assez visionnaire pour réaliser que les mêmes causes finissent par produire les mêmes effets ? En 2025 et 2024 et un nombre incalculable de fois précédemment, par un hasard insistant, ce coin est régulièrement massacré par un phénomène étrange que les journaux évoquent rapidement en accusant en général l'eau et les végétaux du carnage. Parfois, au détour d'une page d'un des journaux locaux, on peut lire qu'élus locaux ou salariés de la fédération de pêche appellent de leurs vœux, pudiquement, que les "acteurs du bassin versant " entament un "cycle vertueux" en faisant un "effort " sur leurs "pratiques " afin de protéger les milieux aquatiques naturels. Puis, en réponse, les dits "acteurs " leur conseillent en faisant fi des futiles artifices de la diplomatie d'aller bien se faire remplir leurs fondements de bobos escrologistes pro-migrants invertis par les plus gros zizis disponibles. Le secteur primaire est décidément un inépuisable réservoir de poètes. Et tout le monde retourne manger ses frites au cadmium devant la télé en attendant la prochaine mortalité massive.

Bref... En attendant l'effondrement, je me promène quand je le peux même si ce week-end, j'étais trop occupé pour aller sérieusement à la pêche. Toutefois, pour mon malheur comme on le découvrira plus loin, je me suis arrêté quelques minutes sur un spot archi-pilonné par le tout venant du leurriste ligérien enthousiaste. Retrouvant mes réflexes de prédateur musculeux des espaces réduits, j'ai insisté malgré le vent soutenu et les myriophylles en bouquet serré à hauteur d'un trou où jadis, je débredouillais avec une régularité frisant l'insolence. Bingo ! Une perche correcte a cru bon de goûter mon imitation aliexpress de Nymph Berkley orange fluo. 


Au terme de seulement quelques minutes de pêche, c'était inespéré. Hélas, le drame couvait dans l'ombre. Alors que je progressais prudemment sur la berge surélevée, j'ai senti sous mes pas se dérober le sol. Ô bordel de merde. La pluie de la nuit avait imprégnée la terre déversée là pour combler sournoisement un éboulement de la berge. Bravo les mecs. Je ne sais pas comment j'ai fait (réflexes affûtés de grand fauve, je suppose...) mais j'ai échappé à la chute dans le lit de la rivière en me vautrant élégamment au prix de mollets écorchés et du bris du scion de ma canne voyage L... R.I.P la mal-aimée. Mais quand je me repasse le film, franchement, je m'en sors vraiment très bien par rapport à un gadin de deux bon mètres accompagné de quelques centaines de kilos de gravats.



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