mercredi 16 juillet 2025

Exploration indolente

Qu'il est bon, parfois, alors que le soleil brille dans le ciel, de se lancer des défis incongrus comme, au hasard, partir pêcher des coins que l'on a jamais vu. Rendez-vous chez les Pin's inconnus, quoi, si je puis dire. J'ai donc noté trois coins sur le GPS et vamos muchachos ay caramba comme on dit au Tapasistan (rien à voir avec un ancien animateur de Télématin, je vous rassure tout de suite, hein). Bon, là aussi il n'y a pas d'eau. C'est une manie, ma parole !!! Mais ils se lavent les dents vingt-huit fois par jour en laissant couler l'eau, ces rustres ou quoi ? On finit par s'inquiéter à force, nom d'un petit irrigant zoophile (et oui, elle a pas quatre bras, Karine Lemarchand... Elle n'en a à ce jour qu'une paire et donc doit sans doute avoir une carence en glyphosate).


Le coin est pourtant joli, ça doit être sympa avec de l'eau, du courant, des poissons actifs. Mais en attendant, il me faut bien chiader le pattern pour finir par prendre quelque chose. Que c'est dur... Je finis au bout d'une heure de crapahutage, remise en question et sudation digne d'un sumo au sauna pour débredouiller à l'AR-S Blux (comme par hasard...) mais on est dans le sport extrême beaucoup plus que dans la découverte insouciante d'un nouveau terrain de jeu (oui, le titre du billet est une escroquerie...Une de plus mais sur ce blog, c'est une raison sociale).

Heureusement que j'ai emmené un leurre qui va me sauver la mise : la version aliexpress du Chubby Pencil 60 !!! Assez dense pour pouvoir être lancé avec précision à la distance de discrétion requise car entre les blocs granitiques, il y a rarement plus de 50 centimètres d'eau claire, ce petit leurre de surface m'a permis de ne pas sombrer tout à fait dans le ridicule.


Malheureusement, les gros pépères l'ont dédaigné (ils avaient dû me choufer de loin aussi, les vieux rusés). Cependant, j'ai pris deux poissons plutôt corrects dans le contexte. On ne va pas minorer le plaisir d'arriver à leurrer des poissons, à fortiori des chevesnes, dans des conditions aussi compliquées.


Trois heures de pêche, cinq poissons sur un secteur jusqu'ici jamais exploré, ça va, ça aurait pu se passer de manière beaucoup plus laborieuse. Par contre, vu l'état des populations de poissons, je ne sais pas si ça peut valoir le coup de m'y risquer à nouveau avant l'automne mais bon, ça, c'est une question qui peut se poser un peu partout si j'en juge par le nombre d'articles de journaux traitant de mortalité piscicole cet été.

 


 

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