lundi 2 octobre 2023

Le lundi au soleil, épisode 673

En ce lundi matin s'apprêtant à péter les records de chaleur un peu partout au Ploukistan d'en bas, j'avais la chance de ne pas travailler. Évidemment, avec des waders rechapés, je ne pouvais que tenter de prendre quelques alevins en bas du château, poil à Ronaldo.


Le challenge est déroutant de simplicité : il s'agit de prendre des poissons. Ça ne rigole pas. On est dans le projet ambitieux où je ne m'y connais pas. Mon premier arrêt sera consacré au pont de pierre et ses alentours. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le pin's s'y mérite. 

En quelques lancés, la bredouille devient un lointain souvenir. Ouf, l'essentiel est assuré. Mais j'en suis pour mes frais en ce qui concerne le pinsage orgiaque. C'est tendu. J'abandonne donc l'hyper-centre de la vénérable cité pour m'enfoncer dans la jungle avoisinante. Changement de méthode. Je dégaine Ze Magic Tiny Fry !!!!


Ah ah, on rigole plus, hein, les perchettes !!! Faut pas pousser Papy dans la datura, les filles, j'aime autant qu'on soit clairs là dessus.


Mais un pinsage indo-estival sans que le Phoxy Minnow sorte de sa réserve serait un demi-succès. Ce magnifique petit joujou ira lui aussi chercher la victoire à la pointe de ses triplés aiguisés.


Là dessus, évidemment, vu que ça marchait trop bien, voilà t'y pas que je croise la route d'une fascinante tête de noeud sénescente portant beau Rayban et polo YSL. Le connard, imbu de son mépris de classe, a essayé de m'interdire l'accès à un parcours car l'animal l'affirmait interdit à la pêche. Ma réponse, laconique, héritée du ton sans réplique des plus grands (à l'exemple de Michael Madsen dans "Réservoir dogs", Anthony Hopkins dans "Le silence des agneaux" ou Javier Bardem dans "No country for old men") a laissé ce trouduc sans voix vu que je lui ai rétorqué calmement qu'il n'avait plus qu'à appeler la police car j'allais pêcher tranquillement le secteur où aucun panneau d'interdiction de pêche ne m'a jamais sauté aux yeux en à peine 30 années de pratique locale.


Du coup, serein, j'ai attendu placidement l'arrivée du RAID en taquinant les chevesnes, histoire de savourer mes ultimes secondes de vie terrestre précédant une mort violente en mode écumoire à la Trujillo, Pancho Villa ou Bonnie & Clyde. Le sang-froid du mec, sérieux ...


Malheureusement pour les vieux machins fantasmant un monde mi-pantoufles mi-robocop devant Cnews, les bavures policières ne surviennent jamais quand on a besoin d'elles. J'ai ainsi pu pêcher peinard jusqu'à l'heure de rentrer avant de partir à la mine. Bon, risquer froidement les rigueurs de la loi pour quelques pin's, le geste est noble mais cela en vaut-il la peine, mesdames-messieurs les jurés ?


En fait, même si la pêche à été difficile, c'était plutôt sympa pour une reprise de contact avec ce coin soumis à une pression de pêche intolérable et par ailleurs fréquenté par quelques odieux individus aux pulsions liberticides.Du coup, je suis à moitié titillé, vu que j'ai encore ma matinée demain, pour retourner y pinser d'importance, histoire de défier derechef le cerbère certifié casse-couilles... Sans oublier que j'ai à célébrer un évènement d'importance qui doit à cette heure réchauffer le coeur de tous les démocrates écoeurés par l'assistanat : Gégé, oui, notre bon Gérard est réélu président du Sénat !!! Ce qui augure des temps de prospérité inespérée pour les charcutiers, le juste châtiment des végans voire une acmé orgasmique si d'aventure un Ravaillac 2.0 poinçonnait le Kéké du Touquet car Gégé accèderait alors constitutionnellement à la mandature suprême. Mais je m'emballe, je m'emballe. Même s'il n'est pas interdit de rêver.




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