Enfin une journée faste, sacrebleu !!!

Pourtant tout n'avait pas idéalement débuté car, suite à une confiance imprudente accordée à une chaîne spécialisée soit disant dans la météorologie qui annonçait à l'aube de manière dubitative un total de précipitations de l'ordre de deux millimètres sur la journée, nous nous sommes retrouvés sous un déluge apocalyptique à peine nous étions nous éloignés de deux cent mètres du véhicule, en y laissant bien sûr notre équipement high-tech waterproof.

Trempés une fois de plus, c'est en grelottant, les stalactites de morve verdâtre débordant nos narines dévastées, que nous avons tenté de nous dresser contre cette malédiction implacable. Perdu pour perdu, j'ai craqué, renoncé à conserver mon honneur et j'ai pris la UL. Là, comme par enchantement, la pêche est devenue plus simple. J'entame illico la session en prenant un bass bien abîmé de la gueule en cherchant les perches au shad Tsurinoya. 

C'est le signal. En effet, lassé de notre résistance héroïque, le destin contraire laisse enfin place au beau temps !!!

Pêcher en t-shirt sans risquer de s'envoler sous les bourrasques ? Profitons sans tarder de cette météo exceptionnelle pour un 1er septembre. 

Les petits bass se montrent d'une voracité extrême pendant cette grande phase d'activité. Cool, ça, d'avoir des touches au soleil, ça compense largement la taille moyenne très modeste des captures.

Sans compter qu'avec le début de séjour catastrophique, on a revu sérieusement à la baisse nos critères de satisfaction. S'il ne neige pas, que le marais n'est pas pris par les glaces et qu'on ne rentre pas totalement bredouille, on prend !!! Bon, si je pouvais éviter l'épisode du pied sur une grosse couleuvre à côté d'un roncier, ce serait parfait mais il est écrit que 2023 sera l'année des émotions reptiliennes !!!

C'est aussi la journée où, beau temps obligé, nous avons pû juger de la pression de pêche s'exerçant sur certains spots : quand sur trois cent mètres, vous croisez cinq pêcheurs en bateau, un en float-tube et six autres du bord, vous êtes en droit d'imaginer que ça ne va pas être facile. Le soit disant bon coin (que toute la Nouvelle Aquitaine connait...) ne l'est plus depuis un bail.