jeudi 28 septembre 2023

Au pays des Pin's en souffrance...

Il était temps que je me reprenne après une pâle série de micro-sessions à la limite de la bredouille et se concluant trop souvent à la mesquine. Certes, je possède des excuses taillées dans le marbre pour minorer ma responsabilité implacablement écrasante quant à  cet indécent étalage de pin's en nocturne. Mais tout de même, quelque part, au niveau du vécu halieutique et en données corrigées des variations saisonnières, il fallait bien rebooster ce blog en tapant du pin's à la rustique. Par chance, je disposais de trois heures de liberté cet après-midi, ce qui me donnait l'opportunité de harceler les perchettes d'une petite rivière proche de ma tanière mais honteusement délaissée ces derniers temps. Cela faisait un bon mois que je n'y avais pas mis les bottes et j'ai été assez désagréablement surpris car l'eau y est nettement plus basse qu'en août.


Elle n'est pas que basse, cette flotte. Elle sent aussi un peu beaucoup le lisier, je trouve. Ce n'est pas très agréable mais surtout, cela interroge sur la qualité sanitaire de cette rivière. En ce qui concerne la pêche, j'avais prévu en tacticien émerite de consacrer une heure à chacun des secteurs explorés successivement. Au premier lancé, miracle, touche et...Décroche. Deuxième lancé, poisson !!! Si, si, regardez bien, au dessus du Ripple shad de petite taille !!!

Un début tonitruant pareil, ça n'arrive pas si souvent. Par contre, la galère avant de prendre une autre perchette, ça, ça a fâcheusement tendance à se répéter ces derniers temps. Pfff, quelle tasse. Heureusement, la deuxième perchette finit par se faire prendre mais franchement, ce spot, c'est devenu un pur désert. Pas de gros chevesne, pas de perche correcte, ça a sans doute été viandé sévère depuis l'ouverture. Cependant, dans mes souvenirs, à l'orée de l'automne, ça cartonnait plus que ça.

Une fois la troisième perchette chopée à l'AR S maison, il est temps de me rendre à l'évidence : le spot est tout moisi. Je pourrais y passer la journée, ce serait pareil : il y a plus rien d'intéressant à faire. C'est le moment pour avancer jusqu'au deuxième spot. Celui-là, j'y suis passé au printemps, j'y ai pas cassé des briques mais bon, j'y ai pris quelques poissons quand même. Sauf qu'aujourd'hui, c'est pas le bon endroit pour arrêter la bredouille. Seul un petit chevesne et une perche quasiment correcte auront la délicatesse de se décrocher en tentant de gober un mini-crankbait. J'ai pêché presque deux heures complètes : j'ai pris péniblement trois pin's. Et quand je parle de pin's, attention hein, il y a pas tricherie sur la marchandise... 



Bon sang de bonsoir de tofu de topinambour... Que faire ? Il ne me reste plus qu'une heure et des poussières. Le troisième spot sera celui du quitte ou double. Dans le doute, je remets mon AR S maison dorée comme les blés et zou !!!



Allez !!! Enfin un truc qui marche en cette journée crispante. J'en oublie mes angoisses, mes affres et l'eau qui s'infiltre subrepticement le long de mon mollet gauche (post-it : penser à acheter un tube d'Aquasure, bordel !!!).

Paradoxalement, ce dernier spot est le plus réduit en taille, le moins profond et le plus encombré. Il est farci d'herbiers, ce qui explique sans doute pourquoi il y reste quelques perches. Je ne me fais pas un claquage de pattern, je garde mon AR S bricolée par mes soins indigents et zou !!!

J'enchaîne avec une décontraction proche du jemenfoutisme qui pourrait faire souffler un vent de Terreur mortifère sur le plateau de BFM Business tant elle illustre la désinvolture caractéristique de cette immonde feignasse gauchiste de salarié français incapable du moindre effort pouvant le pousser jusqu'à prendre sa retraite mort ou par défaut à 88 ans.
Certes, nous ne sommes guère en présence de spécimens dignes de figurer en couverture d'un magazine halieutique prônant haut et fort le matos bling-bling indispensable pour pinser dans un cours d'eau profond comme l'intellect d'un footballeur et sentant fort à la fois l'eau de vaisselle stagnante et le lisier frais.


La rivière est effectivement en train de mourir silencieusement. Celà ne fait plus débat. Elle s'envase allègrement et pour couronner le tout, les pattes rouges arrivent.




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