mercredi 30 août 2023

Tardigradisme & volupté funéraire

Je sais que ce titre peut raisonnablement interroger son sens profond. Car comme disait le poète, "c'est curieux chez les pinseurs, ce besoin de faire des phrases". Il n'y a point d'intention cachée, pas de licorne diaphane dissimulée par un rayon de brume dans un vallon onirique encore inconnu des instagrammeurs. Il s'agit juste d'une association libre entre des mots gravés à peu de distance l'un de l'autre  sur la façade d'un dealer de crocus d'un chef-lieu de canton qui ont frappé ma rétine au cours d'une évacuation sanitaire. En effet, parmi les affections de longue durée, le tardigradisme comporte des effets secondaires gênants pouvant aller jusqu'à l'expression publique de l'auto-dérision.

"Ah le fumier, on va le soigner !!!"

Ainsi, depuis lundi après midi, j'étais de retour au Maillochistan pour célébrer la fin des vacances scolaires. Heureux d'être enfin débarassés des moutards, l'heure des vieux rougeauds revanchards sonnait enfin. Poil au zizi coincoin. Certes, le coin a perdu 20 degré celsius en un weekend. Mais vu que c'est ma dernière semaine de congés payés, autant rester motivé contre le mauvais sort.


Partout les stigmates du tremblement de terre du mois de juin incitent à l'humilité face aux colères de notre terre nourricière. Le temps frais, le vent taquin, l'eau bien crado furent autant de paramètres pour bien galérer. Effectivement, sans trop de surprise, la galère fut au rendez-vous.

Le lundi après-midi, je n'aurais que trois touches pour un bass mis au sec. Un sauve-bredouille de petite taille inespéré. Aïe.
Le mardi, les choses tourneront au drame au delà de l'halieutiquement tolérable. Il me faudra décrocher quinze poissons pour en prendre deux. Avec le même leurre que la veille, dans le même coloris et aussi depuis un pont !!! Seule la tête plombée différait. Le bilan est donc effroyablement maigre. Surtout si on prend en compte le fait que nous avons poncé de long en large des coins que nous connaissons par coeur.


Mais le pire évidemment restait à venir. Dans la nuit de mardi à mercredi, je vomis tripes et boyaux, ne dormant que quelques minutes fébriles à la merci d'un rot irrépréssible ou d'une pétaradante pétomanie. Refroidissement subit ? Gastroentérite ? Problème de digestion ? Seule l'autopsie nous fournira, je le crains, une réponse détaillée mais pour le moment, elle n'est pas encore prévue. En attendant, j'ai passé une journée de zombie ravagé par l'aérophagie et je me suis couché dans un état encore trop proche de l'Ohio pour être une menace crédible auprès des carnassiers du marais.








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