mercredi 14 juin 2023

Gros blancs au Pays du Gros Plant

Punaise, malgré le bref orage d'hier soir, aujourd'hui, ça cogne dur. L'astre solaire impitoyable dore à point la couenne du pinseur assez audacieux pour sortir en plein milieu de la journée mais trop timide pour se la jouer totalement gitan en pétant le torse-poil au milieu des badauds. Ce qui entraîne inévitablement le bronzage agricole le plus rébarbatif qui soit et réduit donc considérablement les chances du bicoloré de matcher sur Meetic avant que les premiers frimas ne lui offre l'opportunité de masquer ses stigmates par le port ostentatoire d'une doudoune informe en tergal. La vie est une saloperie interminable qui finit toujours mal.




Bref, une fois évacué une bonne fois pour toutes mon spleen vespéral de tranche de bacon à point, je dois avouer que je ne me suis pas trop mal démerdé pour un type choisissant de sauter le repas du midi pour pêcher une heure en pleine cagnasse un spot archi-matraqué de la Ligérie du Bas, ce terroir d'où je m'enorgueillis d'être originaire. Un Easy Shiner Supercontinent, une TP de 1,5 grammes et un lancé velouté là où j'avais pris un joli chevesne l'autre jour... Un seul passage suffit à convaincre un autre chevesne qui donne joliment sa chance au produit. C'est velu, ça ne s'avoue pas vaincu et par 31 degrés centigrade à l'ombre (à un endroit qui en totalement dépourvu), le combat me donne une petite suée.
 

Le temps d'échouer la bête, de la photographier et de la relâcher précautionneusement, je suis de retour en un clin d'oeil de borgne hyper-actif sur le spot. Même dérive, même sanction mais là, c'est un ide mélanote, un poisson bien bagarreur qui me manquait un peu depuis le temps. Après cette deuxième capture, je décroche trois poissons coup sur coup avant un gros passage à vide ; les poissons piqués ayant probablement fait bouger le banc des mangeurs d'alevins. Arf... Que faire ? Je tente d'aguicher quelques aspes flânant sous la surface mais ils refusent poliment tout ce que je leur propose, les salopiots. Bon, en désespoir de cause, alors que je n'ai plus qu'un crédit de quelques minutes sur ma pause, je retourne au spot du début qui a reposé une vingtaine de minutes...

L'option consistant à augmenter la taille de la bouchée est couronnée de succès. C'est un beau bébé qui a englouti un shad de neuf centimètres plombé à deux grammes et laissé à dériver dans le courant en une sorte de Toc adapté au poste et aux poissons embusqués. Mais ce sera tout car j'ai dû reprendre dans la foulée le fil de mes activités nourricières. Une petite heure de pêche, trois jolis poissons blancs aux leurres souples malgré la chaleur étouffante, ça ressemblerait presque à une sortie réussie, ça, non ?



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