Carton du soir

Afin de célébrer dans la dignité l'avènement de l'été, j'ai forcé ma nature profonde de tatou valétudinaire en retournant pêcher pour la troisième fois de la journée.

Encore une rivière différente, me direz vous avec cette perspicacité étonnante qui aurait fait de vous des intervenants récurrents d'Enquête d'action si vous n'aviez pas raté l'examen de culture générale au concours de gardien de la paix. Certes, je le concède. Mais cette dernière est un peu plus profonde et surtout pour l'instant encore bien oxygénée.

Pas de surprise pour autant car à distance de lancé, il n'y a pas beaucoup d'eau, les herbiers sont denses et il me faut pêcher vraiment léger pour éviter de m'accrocher trop souvent.

Là par contre, le coin est plus régulièrement pêché. Les poissons sont assurément plus méfiants. Je dois alterner les leurres souples pour que la cadence de touches se maintienne même si elle n'atteindra pas, loin s'en faut, celles des deux autres courtes sessions du jour.

Finalement, cette ultime partie de pêche du jour, plus longue que les deux premières réunies, me rapportera deux fois moins de poissons à vue de groin. Je ne vais pas me plaindre non plus, hein, étant donné qu'une soixantaine de pin's pour un peu plus de deux heures effectives de pêche, ça reste plus que correct de mon misérabiliste point de vue de marabouté chronique du Lunker Instagrammable.