En cette belle journée venteuse, quoi de plus agréable que de retourner pêcher la même rivière que le matin mais un peu plus en amont, histoire de changer d'air ? Je sais que gagner au loto, sortir avec Miss France ou écraser Stanislas Guérini sur sa trottinette électrique, ce n'est pas mal non plus, certes, mais taquiner la perchette reste plus dans mes modestes moyens. Que voulez-vous ? C'est ainsi, je suis humble à un point que ça en deviendrait presque gênant pour l'ensemble des ordres monastiques.
Le décor est posé. Du vent, pas d'eau, ça va être tendu. Du moins c'est ce que je redoutais avant de me rendre à l'évidence : c'est la folie douce. Les petites voraces sont de sortie et ça va cogner. Tout est relatif, hein, soyons précis.
Les perchettes sont déchaînées. Je décroche même une foldingue de perche-soleil radicalisée sur un Shad Fry Zman. De la folie, je vous dis. Sous chaque bouillée de nénuphars, c'est l'attaque en escadrille dès que le shad touche l'eau. Pas de pitié !!!
Bon, ça ne grandit pas trop par rapport au matin, faut être honnête mais que voulez vous ? C'est la règle du jeu quand on ne peut pêcher qu'un périmètre limité à des heures chaudes.
En attendant, je ne me plains pas du tout. Être au bord de l'eau me suffit, que les Poissons soient petits ou gros. Tout le monde n'a pas ma chance de pêcher une heure par ci une heure par là. J'en suis d'autant plus conscient qu'il y a un an à peine, je devais m'estimer content si j'avais trois demi-journée mensuelles de pinsage.
C'est finalement sur un monstre titillant les 22 centimètres mythiques que se finira cette deuxième session de ce jour faste, avec plusieurs dizaines de pin's à mon actif et surtout un silure repéré qui va avoir droit à sa traque personnalisée. Je ne vous en dis pas plus...
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