Depuis que j'ai été à ma grande joie nommé consul honoraire du Maillochistan pour le vignoble, je n'avais pas encore été emmené à honorer une invitation dans ce valeureux petit pays. Par chance, pour la fête nationale, la Saint Zizi Coin Coin, qui tombe, le hasard fait bien les choses, le deuxième samedi de mars, j'ai reçu une invitation officielle pour un séjour de rêve. Hélas, il m'a fallu prendre les transports publics un jour de grève. Après une homérique bataille où je n'ai pas mégoté sur la tournée de horions, j'ai réussi à sauter dans le dernier train pour les confins ventrachous. Vainqueur à peine égratigné de cette lutte pour la survie ferroviaire, je triomphais un peu présomptueusement tout en essuyant benoîtement la cervelle de juvéniles collant encore à mes Doc Martens sauf qu'au moment de prendre la correspondance, patatras, l'incurie crypto-bolchevique qui gangrène cette malheureuse contrée frappa derechef : à un feu tricolore d'une anonyme bourgade confite dans l'immobilisme social et le glyphosate séché, le car tomba en panne. La pluie, attendue depuis des mois, s'invita alors en trombe, marquant notre terrible infortune du sceau de la mousson céleste. C'est donc avec une heure et demi de retard que je rejoignais une autre légende du tourisme halieutique international, le Gandalf du Marais poitevin, ayant eu en gentleman la bonté de m'attendre. De concert, il était grand temps de nous enfoncer sous le déluge en direction du Maillochistan !!!
Effectivement, ça sent quand même la grosse lose, cette histoire, non ?
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