Mars d'attaque ?

Pendant que la France découvre jour après jour, effarée, voire avachie devant les chaînes d'information en continu (qui sont un peu à la réflexion approfondie ce que la dysenterie amibienne est à un voyage de noces exotique réussi) pourquoi le surnom de "Tamanoir Priapique" adopté par Pierre Palmade durant son bref passage dans l'univers du scoutisme n'était pas du tout usurpé, nous autres, nobles disciples de Saint Pierre, à l'intempérance notable, certes, mais d'une part encadrée par l'onction de la tradition alcoolique qui en 20 siècles à frait la Fance, hic, et de l'autre de toute façon cantonnée le plus souvent à un univers champêtre, bucolique, bref sans témoins fiables à portée d'état d'ivresse manifeste, sommes repris par cette fièvre maligne qui nous frappe sans pitié à chaque début de mois de mars...

 

 

Oui, mes valeureux comparses, plus qu'une poignée de jours à attendre. Point n'est besoin de m'appesantir sur le sujet : mes congés sont bel et bien posés, acceptés et je lorgne d'un oeil hagard les bulletins météos en oscillant entre l'espoir le plus euphorique et le désespoir le plus abyssal. Chaque jour apporte sa prévision pour le samedi fatidique : on va du 0°C net et sans bavure nous promettant une usine de lames de rasoir dans chaque genou au bout de vingt minutes de pêche à un sémillant 10°C propre sur lui à l'aube qui nous pousserait à un accablant 20/22°C l'après-midi. Bref, la fièvre de l'ouverture s'est emparée de mon corps d'athlète sculpté par des décennies de picon-bière au comptoir.

Le matériel est fin prêt. Cette année, je voyage léger. Seulement une quarantaine de leurres durs et métalliques seront de la partie ainsi que ma dernière acquisition compulsive, une canne UL en 2m10 WXM de chez Décathlon (oui, je sais mais ces fourbes bandits du Fleuve jaune ont perdu sur le trajet ma canne UL commandée en novembre !!!). Sans compter le plan B... A savoir le recours aux appâts naturels en cas de problèmes au démarrage, tactique qui plus d'une fois (voir l'illustration ci-dessus) sauva nos grands anciens de la bredouille, ce tabou villageois cause de tant de drames personnels.