Umwelt Tardigrad, on ne le présente plus : le Keyser Soze des truites de lâché, le Michel Fourniret du vairon casqué. Rien qu'à l'évocation discrète de son nom, les trichoptères palissent et fonçent en tricotant du fourreau se renseigner au consulat canadien le plus proche sur les perspectives d'embauches dans le Manitoba. Cette farce de la nature, ce centaure des estaminets ruraux, est sorti d'hibernation. Peu lui chaut la tempête qui s'abat depuis le golfe de Gascogne, il est là, fidèle au poste, solide comme un mur de pierre à l'ancienne, la pipe au coin de la lippe, la gaffe affutée, la pogne prête à ferrer comme un bûcheron l'infortunée truite ayant eu une inclinaison coupable pour sa Mepps millésimée.
Il en sera ainsi jusqu'à la fin des temps (ce qui nous porte en septembre-octobre en données corrigées des variations saisonnières des potentialités de salves nucléaires). Survivant du paléolithique assumé, Umwelt, malgré les vicissitudes humiliantes que la vie moderne impose à l'homme d'action, continuera d'incarner face à tous les Hugo Clément de la Terre cet archétype vivifiant du chasseur-pêcheur-cueilleur-goulougoulou groumpf dans la grotte !!!
Foin de littérature complaisante, joyeux compagnons. Il est bon de célébrer dignement nos héros du quotidien, certes. Cependant on ne peut (et c'est là tout l'objet de ce trop bref article) passer sous silence les excès auxquels se laisse aller notre cher Umwelt. Parfois, c'est un fait, il laisse une colonne de cannettes de bière bon marché sur son poste favori, voire oublie sur la berge un ou deux kilomètres de nylon vrillé, mais que voulez vous, c'est bien la marque des génies d'avoir ses petits défauts...
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