Là, rien qu'au titre, vous me voyez débouler de loin avec mes grosses chaussures de randonnées boueuses. Ah l'animal, le pleutre, le militant centriste que vous vous dites, accablés d'avance par la prose redondante que vous allez subir. Oui, je sais que vous n'avez pas que des satisfactions dans la vie mais bon, faites un petit effort, que diable !!! Ce n'est pas parce que vous avez miraculeusement échappé à l'orthodontie de masse des années 80, à la démocratisation du déodorant et aux facilités offertes par la sécurité sociale du traitement des IST congénitales qu'il faut en vouloir au monde entier comme un vulgaire dictateur post-soviétique. Franchement, hein, entre nous, sont-ce des façons ? Un peu de dignité, quoi, merde !!!
Oui, aujourd'hui, je peux le crier à la face du monde, j'ai glandé comme un actionnaire. Pas la peine de vous mettre en rogne et de froncer votre synophridie pour autant. Ce n'était pas prévu mais que voulez-vous, lorsque l'on a besoin de vous qu'une petite demi-heure comme ça, à l'arrache, on s'accommode assez facilement du temps libre sentant bon le mucus qui se dégage pour le reste de la journée. C'est donc assez inexorablement que je suis retourné en solitaire au bord de la petite rivière où j'avais taquiné la blanchaille hier. Toujours au pain de mie. Toujours au flotteur, ma petite canne anglaise en main.
Malheureusement, je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler mais il semblerait que les niveaux d'eau soient en train d'avaler prématurément la trompette dans le pays. La petite rivière n'échappe pas à ce fléau. A portée de lancer, je pêche dans moins de 50 centimètres d'eau. Ce qui inhibe quelque peu les gros chevesnes du secteur que j'ai observé en maraude mais qui à aucun moment ne sont venus se risquer dans mon amorçage minimaliste (juste quelques boulettes de pain de mie malaxé en rappel, on ne fait pas dans l'essorage de matière grise non plus).
Quelques ablettes, pas mal de gardons, un ou deux rotengles, voilà de quoi passer quelques bons moments au soleil, je crois. Car déjà le mauvais temps (enfin, comprenons nous : le temps de saison) revient avec froidures matinales et averses éparses. Tant mieux. Ce sera toujours ça de pris.
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