Un fringuant diplomate comme moi sait quand il faut filer la métaphore afin de ne pas heurter frontalement l'interlocuteur. La reconnaissance que j'ai su glaner à la force du tweet douteux sur les réseaux sociaux me conforte d'ailleurs depuis longtemps sur mes capacités à jouer les faux-culs tout en me plaçant dans le sens du vent. A mon âge, c'est un véritable scandale que je ne sois pas encore député, tiens, quand j'y pense, surtout avec un tel niveau de veulerie. Mais aussi vrai qu'il faut des femmes légères pour satisfaire les gros lourds, il est bon parfois de freiner ses compétences avant de déposer le bilan. Il faut savoir raison garder et ne pas s'aventurer trop avant dans les sentiers gadoueux de l'aphorisme outrancier voire improvisé sinon on n'a pas longtemps à attendre pour qu'un quarteron de pourfendeurs du mauvais goût vienne vous remettre les convenances au goût du jour. Bref, j'ai hésité un petit peu avant de mettre en avant mes occupations de feignasse du jour. Je suis allé à la pêche. Au soleil. Avec une canne anglaise, un seau bleu et quelques tranches de pain de mie. La déchéance, quoi.
Ce n'est pas dans mon souvenir une constante du mois de février (mois durant lequel d'habitude je me caillais violemment les miches en prenant de ci de là une grémille aux vers) mais j'ai dû anticiper la fin de ma petite sortie en raison d'un début de déshydratation !!! Et oui, incroyable mais vrai, cet après-midi, au bord de l'eau en plein soleil, ça tapait sévère. Il n'y a plus de saisons, ma pauvre dame. Pour vous préciser tout à fait le contexte, il faut savoir aussi que la petite rivière de mes exploits est déjà trop basse pour la saison. Mais bon, il a bien fallu faire avec et finalement, j'ai pris quelques poissons blancs.


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