Entre ici, Seigneur Devon avec ton terrible cortège. Peu de gens s'en souviennent aujourd'hui mais le devon régna quasiment sans partage durant l'entre-deux guerres sur le petit monde des pêcheurs sportifs. Les articles de la presse spécialisée de ces temps héroiques lui attribuaient même à tort ou à raison (le pêcheur n'est pas toujours une référence fiable quant à la véracité formelle de ses assertions) plus de 90% des prises de salmonidés. Affublée à son corps défendant de noms plus effrayants les uns que les autres, cette arme de destruction massive de la ressource halieutique n'avait qu'un seul défaut mais qui était en ces temps reculés de taille : celui de provoquer un vrillage maousse du fil, généralement du gut, employé par nos valeureux viandards d'ancêtres ratissant les gaves et radiers à la recherche du dîner du soir ou du lendemain.
Il faut dire aussi pour nous replacer dans le contexte que Pezon & Michel était alors un mastodonte de la pêche à la ligne, une entité industrielle forçant le respect, un chantre de l'innovation à la Française faisant rayonner haut et fort Amboise, l'orgueilleuse mégapole des bords de Loire, bref autre chose que l'entreprise actuelle qui se contente vilement le plus souvent de rebadger du aliexpress en s'offrant une marge conséquente sur le dos d'un public essentiellement composé de juvéniles mal dégrossis.
Voilà, le mois de février peut avoir une utilité finalement. Celle de trouver le temps de tapoter un clavier en déliquescence tout en calomniant divers acteurs de la pêche moderne du futur de demain car vous me connaissez, j'ai le fond mauvais, la bile acide et la vindicte tenace. Poil à la nasse !!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire