Je sais bien que je suis un peu à la célébration de la Saint Valentin ce que les voies de faits à la machette sont au constat à l'amiable. J'ai fait un gros travail là dessus grâce à cette injonction du tribunal, merci. Mais quand bien même cette date conférant au romantisme un statut obligatoire sauverait quelque part l'intérêt du deuxième mois de l'année, vous ne m'ôterez pas de la tête que ce fichu intermède sans brochet ni truite à se mettre sous la canne reste une saleté de mauvais moment à passer. D'accord, m'objecterez-vous en bon centriste invertébré ennemi de toute polémique un tant soit peu virile, le mois de février, en son infinie veulerie, ne compte que 28 jours. Il est donc court. C'est acquis, je ne reviendrai pas là dessus. Il est toutefois ressenti comme interminable. J'ai beau faire preuve d'une addiction suspecte pour les heures supplémentaires afin de ne pas me retrouver accabler par le poids de mon loisir inutile, il n'en finit pas ce con-là.
Et si ce n'était que ça !!! Ce mois idiot semble s'être rangé du côté des abstinents pluviométriques. Non seulement on est tricard pour tremper du fil mais en plus, il fait beau. Salaud. Ce ciel bleu, s'il séduit les badauds du dimanche et autres nigauds randonneurs affublés des pires réalisations vestimentaires sorties du cerveau torturé de couturiers cocainomanes désireux de ridiculiser les masses populaires, n'en est pas moins riche d'une menace concrète, celle d'une énième sécheresse précoce tellement prévisible au fond.
Bref, ces quatre semaines seront longues, très longues. Pour l'instant, heureusement, j'ai réussi à modérer ma lourde tendance à la surcompensation consumériste. Je me suis contenté frugalement de quelques dizaines d'hameçons forts de fer pour ma production artisanalement confidentielle de chatters et spinnerbaits à venir, de trois authentiques Daiwa Tiny Peanuts chopés sur Ali à un prix défiant l'entendement et de quelques têtes plombées anti-accrochages qui me seront bien utiles, j'en ai peur, pour traverser les herbiers luxuriants qui ne vont pas tarder à titiller la surface de la rivière coulant en contrebas de mon antre. En attendant, je compte les jours en me bourrant de calmants. Plus que 27 avant l'ouverture de la truite. Zen. Lexomil, tout ça...
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