Nous y voilà, comme toujours, frappés par l'intraitable poing d'acier de l'inéluctable calendaire, coupés net dans notre enthousiasme halieutique par l'impitoyable couperet de la guillotine réglementaire, cette imbécile oppression nous privant de notre bredouille quotidienne sous le prétexte amplement fallacieux de "protéger" une reproduction du brochet rendue quasiment impossible par les aménagements du lit des rivières du coin faisant de toute crue permettant aux ésocidés de s'aimer à en faire rougir les putains de la rade une éventualité moins envisageable objectivement parlant qu'un soudain éclair de lucidité chez un platiste militant. Le mois de février s'annonce donc relativement torride avec ses quatre mornes semaines de grisaille entrecoupées de gelées soudaines propres à faire perdre toute estime personnelle à nos infortunés testicules à peine protégés par un jean slim furieusement tendance, certes, mais peu adapté à ces frimas. Vous l'aurez saisi à demi-mot, je n'aime pas le mois de février, cet intermède éminemment foireux ne servant à rien, spécialement si l'on a pas de Saint Valentin à célébrer ni de quoi se payer des congés aux Antilles. Pourtant on doit tous les ans se le fader, cette enflure, vu que l'on n'a pas encore trouvé moyen de se faire cryogéniser temporairement (le jour où ça devient possible, vous ne me verrez pas entre fin décembre et mi mars, c'est clair !!!) afin de zapper à la finaude ces caillantes stériles qui nous emmerdent à moins d'avoir été si loin dans le renoncement qu'on en est venu à considérer le fait de rester sous sa couette à regarder une connerie sur Netflix comme une preuve avérée de l'amélioration globale de la condition humaine en milieux tempérés.
Rien à voir, quoique, je ne peux résister à un petit clin d'oeil en passant à ce projet de véhicule datant de l'immédiat après-guerre, période féconde en idées avant-gardistes, pénurie d'essence et brevets de résistance tardifs. En effet, il y a tout juste un an, je changeais de train à Puteaux pour me rendre à Colombes afin d'acquérir des compétences professionnelles toutes théoriques. Le destin est parfois curieux. Bref... La routourne a tourné.
Du coup, ce mois de février, je vais essayer d'en faire quelque chose de positif, histoire de ne pas verser plus qu'il ne faut dans le dépressif larmoyant avec auto-apitoiement redondant. Faut pas déconner. J'ai déjà entamé à la volontariste un inventaire des cuillères à réparer/monter. Il y a du boulot. Il me faudra aussi me refaire une boîte pour la pêche du bar du bord en milieu portuaire car, malgré tout, finalement, à quelque chose, malheur est bon. En effet, je ne suis plus qu'à une heure et des broutilles de la Grande Bleue. Autant dire que dès que les feuilles de noisetiers seront grandes comme des oreilles de chat, sans vouloir spoiler plus que ça l'arrivée du fléau de l'estran, je peux vous affirmer que ça va claudiquer sec en jurant des sabordées du côté du littoral, moussaillons.
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