En ce moment, j'ai à peine une demi-journée hebdomadaire pour aller pêcher, ce qui réduit drastiquement mes possibilités exploratoires à un rayon d'une trentaine de kilomètres autour du domicile. Diantre. Si l'on y ajoute l'arrivée tardive de vigoureuses précipitations, il devient nécessaire de ne pas se planter de bief. Trop en aval, les tributaires vont gonfler, arracher la terre des berges fragilisées par la sécheresse et troubler l'eau plus qu'il le faut. Trop en amont, j'aurais trop de temps de trajet pour que cela vaille vraiment le coup. Damned. Finalement, les choses étant ce qu'elles sont, c'est le même tronçon que je vais poncer mais en waders cette fois ci vu que le Youki, adorant pourtant plonger dans les rivières, déteste la pluie et préfère pioncer dans le coffre entouré de sa couverture en moumoute synthétique fétiche...
Le premier arrêt, sous un pont facilement accessible, donne la température de l'activité : faible à moyenne. L'eau est relativement claire, peu profonde et surtout je marche littéralement sur les poissons étant donné que les herbiers commencent à s'éclaircir mucho mucho avec les petites nuitées frisquettes. En titillant un peu aux petits leurres souples Supercontinent en 2", je prends quelques perches mais elles sont plutôt timides et les quelques jolies entraperçues sont trop malines pour moi, je le crains.
J'en suis là à me demander quoi faire quand l'averse revient dans un état de fureur débridée qu'on lui a rarement connu. La vache. On avait oublié à quoi ça ressemblait, une bonne grosse pluie d'automne ou quoi ? Du coup, je reste prudemment aux alentours du pont en essayant de prendre encore une ou deux perches dans le filet d'eau (il n'y a que cinquante centimètres de profondeur à tout casser). C'est chose faite en restant dans le Supercontinent 2" en changeant simplement de forme de leurre et de coloris.
J'adore ces poissons, certes, mais si j'osais formuler un souhait en ce jour de déluge, il serait que j'en prenne des plus gros. Il faut avouer que je n'ai pas mis toutes les chances de mon côté non plus : canne ML, nylon 18/100°, plein de leurres durs. Le sac pour la fermeture de la truite, qui n'avait pas servi car la bronchite a pris avec de l'avance ses quartiers d'hiver à l'école, ne contient pas le stock indispensable. Heureusement, j'ai, parmi les D Contact, Tricoroll et autres petites contrefaçons aliexpress, une pochette de One Up 3" Supercontinent et quelques têtes plombées football maison de 3 et 6 grammes qui me donnent la possibilité d'explorer un aval de seuil situé non loin de là.
Et là, après avoir bafouillé un chouia du pattern, c'est une perche maousse costaud qui chope à mes pieds dans un retour de courant le dit leurre souple coloris Goujon Disco^^. La photo ne lui rend pas justice (que voulez-vous, l'excitation...) mais la bête avoisinait les 40 centimètres, ce qui, dans le contexte particulier de cet exercice annuel, est foutrement appréciable. Poil au contribuable.
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