mardi 7 septembre 2021

Le salaire de la sueur (chapitre 1)

Une escapade de trois jours, ça ne se refuse pas quand on est un globe-trotter de mon calibre. Parti de bonne heure me faire vider les poches par les Charybde et Scylla du racket autoroutier (Cofiroute et ASF pour les non-initiés), j'arrive vers midi dans un pays de cocagne, où la covid19 a été vaincue si j'en juge ces infalsifiables indices que sont le non-port généralisé du masque et l'ambiance de liesse réunissant les camping-caristes aux cheveux blancs autour de la table pliante des apéritifs improvisés roboratifs faisant le deuil des distanciations sociales les plus timides. Youpi, quoi... Dès que les jeunes sont plus là, les vieux font n'importe quoi.


J'entame promptement mon périple par quelques kikis bass peu farouches se ruant sur le "Baby Whopper Plopper" aliexpress comme la dépression sur le militant socialiste. La température monte et je me retrouve à chercher de l'ombre afin de préserver mon blafard épiderme de la brûlure au deuxième degré. Là, sous un saule salvateur, il est temps de jouer de l'écrevisse entre les racines... Les bass sont là, même une petite perche se laissera aller jusqu'à gober le crustacé intempestif.


Je reprends dans la foulée quelques petits goinfres. Hélas, l'heure tourne et il est temps de me rendre plus au nord afin d'honorer le programme chargé de ce week-end. Quelques bass sur le chemin de la voiture me rassureront sur ce qui me reste de technique maraîchine. Cela faisait trop longtemps.


Les bonnes choses ayant, chose tragique, toujours une fin ignominieuse, je mettrais presque trois heures à traverser la Vendée du sud au nord avant de m'échouer avec l'élégance d'une méduse sous neuroleptiques au bord de la Loire en début de soirée. Mais, chuuuut, ceci, c'est déjà une autre histoire.




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