dimanche 30 mai 2021

En vadrouille avec mon petit Padawan

 

Ce samedi, c'est sur l'injonction vigoureuse de mon fidèle disciple que j'ai accepté de l'emmener traquer le brochet dans un affluent de la Seine rempli d'herbiers. Bien évidemment, vous vous en doutez déjà, nous n'avons pas vu la quenotte du moindre brocheton. Mieux, toute l'après-midi, nous avons pêché dans le vide sans apercevoir d'autres traces de vie aquatique que quelques petits chevesnes musardant au soleil.

Alors que nous persistions à utiliser intensivement petits swimbaits, gros chatterbaits et autres montages texans plombés, les heures se sont écoulées tragiquement sans que mon petit Padawan ne prenne enfin ce brochet tant espéré... Même le canard en plastique avec les pattes qui font hélices a laissé de marbre l'ésocidé indigène. Caramba.

Mon juvénile acolyte n'a pourtant jamais baissé les bras. Opiniâtre, déterminé, le bougre n'a rien lâché. Conquis par le swimbait orange pétant de chez aliexpress, il a insisté au dessus des herbiers, peigné les bordures, ratissé de long en large les courants des seuils accessibles mais hélas, en pure perte.

Heureusement que dans mon immense expérience de la contrariété halieutique, j'avais prévu une mignardise anti-bredouille : le Chubby 38. Certes, il s'agissait de la version low-cost proposée par la boutique aliexpress Countbass mais les poissons mal dégrossis de ces contrées champêtres n'ont pas fait la fine bouche.

Dans le dernier quart d'heure de la sortie, alors que nous nous étions mis sur le chemin du retour, accablés par le climat défaitiste, l'ultime arrêt le long d'un petit bras ne payant pas de mine a couronné nos efforts. Pas de brochet pour le jeune homme, d'accord, mais quelques belles perches, c'est un lot de consolation très acceptable.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire