A quel moment notre juvénile enthousiasme de godelureau intrépide perd-il de sa force jusqu'à nous transformer en centriste douillet se calfeutrant au moindre frimas ? Est-ce un phénomène irrésistiblement lié à notre vieillissement ? Je dois avouer que la seule réponse que je peux accorder en mon âme et conscience est intrinsèquement liée à mes rhumatismes se pointant invariablement dès que froidure et humidité entament leur règne saisonnier. Il est de plus en plus ardu de me convaincre de bouger au bord de l'eau alors que le simple fait de sortir de la couette aux aurores pour faire le café réveille déjà quelques douleurs récurrentes dans mes vieux os. Mais pour mon jeune et téméraire disciple, la question du vent glacial et de la pluie menaçante ne se pose pas !!!
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| Après un combat épique, le Padawan a vaincu le monstre de l'Yvette, le digne équivalent à cet âge d'un Moby Dick dulçaquicole. |
D'ordinaire, quand le froid est installé, j'ai un spot de secours à une quarantaine de kilomètres où le Padawan peut enquiller les perchettes en toute décontraction. Sauf qu'en ce moment, pandémie oblige, nous avons comme tout le monde une limite kilométrique contrariant notre besoin de pêcher. Nous nous sommes donc vus obligés de pêcher une toute petite rivière peu profonde et difficile d'accès car coulant en zone urbanisée. Si on prend le soin de rappeler la météo peu clémente (4°c dans l'air avec un vent glacé), vous comprendrez que l'on ne partait pas nécessairement vainqueurs en cette après-midi grise.
Mais heureusement, nous sommes une équipe de choc et ce ne sont pas les chevesnes maraudant dans le peu de profondeur de ce gros ruisseau au fond douteux qui pourront désormais soutenir le contraire !!!
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