mercredi 14 octobre 2020

Hikikomori te salutant...

C'est pas tout ça mais à un moment, faut quand même oser dire les choses sans aménité excessive : être coincé à l'intérieur à cause d'os vaguement fêlés, de vertèbres craquelant sous le poids des ans et d'un nerf sciatique taquin alors que nos guignols suprêmes s'apprêtent dans leur suffisance impuissante à nous refaire le coup des gesticulations martiales que l'on ne peut s'empêcher de pressentir comme aussi efficaces que la légendaire préparation de la défense nationale collection automne/hiver 1939, ça vous minerait son optimiste. Pourtant, contre toute attente, je ne suis pas encore (mais ça viendra un jour ou l'autre, rassurez-vous, je ne resterai pas éternellement ce parangon de bonne humeur que le tiers-monde nous envie) à terre, le visage couvert de cendres, à me lamenter sur mon triste sort lié, on en a l'impression fugace, à un destin impitoyable rejoignant les pires malédictions de la mythologie gréco-romaine, voire la popularité actuelle d'un Raymond Domenech chez les plus de 20 ans étant passés à moins de 50 mètres d'une télévision allumée durant l'été 2010...

"Pitié, descendez, les gars, descendez du bus et, promis, on vous la livrera la taupe !!!"

C'est quand même irritant cette affaire. Tout mon matériel est dispersé, je ne peux bien évidemment pas conduire et tous mes projets d'empilages de pin's d'ampleur cecilbédemillesques repoussés à l'année prochaine alors que j'avais déniché tout un tas de spots plus prometteurs les uns que les autres. Même l'ouverture de la truite au Maillochistan risque d'arriver trop vite si je ne redynamise pas ma vieille carcasse miteuse ruinée par tant de nuits folles, d'aventures échevelées et autres gaufres en mobylette. Et pour cela, un seul moyen m'apparait digne du gentleman que je me targue d'incarner : le retour de l'estime de soi à travers un processus d'introspection visant à se refaire la cerise afin que l'on ne nous prenne plus pour une poire. Non, je ne parlais pas de m'inscrire sur Tinder. N'anticipez pas !!! Vous commencez à être pénible, vous, là, le méridional somnolant au fond près du radiateur !!!

"Mais enfin, Jean-René, vous êtes vous lavé les dents ces dernières semaines ?"

 

Le fait est que je vais avoir de longues plages de temps libre contraint (si vous me pardonnez cet oxymore). J'ai donc décidé de rédiger enfin ce que je conçois comme le manifeste définitif du roman halieutique français contemporain. Le plan est d'importance, certes. Nonobstant je crois pouvoir m'avancer en affirmant qu'une telle oeuvre manquait. Et puis avec mes annuités de merde, si je me fais pas élire à l'Agagadémie, je serai obligé de fouiller les luxuriantes poubelles du KFC de Savigny-sur-Orge en disputant aux rats quelques pilons usagés de poulet chinois lavé à la Javel  lorsque la bise sera venue. Poil aux revenus.

Photo de l'auteur après sa rééducation fonctionnelle post-COVID.

 
   

Du coup, va falloir que je me mette au boulot. Hikikomorigole plus, tiens. Pour pondre ce que j'ai l'outrecuidance de considérer d'ores et déjà comme le Guerre & Paix du skipping, ça risque d'être ardu. Mais j'ai bon espoir de parvenir à mes fins odieuses. Un peu de pêche, beaucoup de calomnies, un ersatz de suspense aux frontières du coma dépassé genre série policière vaguement portée par un sujet sociétal, figure imposée sur France3 le samedi soir, et je te torche les Misérables version dropshot en trois semaines. Surtout que j'ai déjà mes Thénardier... 

Achèèèèèèèèète, c'est bon pour ce que tu as...

Bon, j'en ai déjà trop dit. J'en connais qui sont déjà en train de suer à grosse gouttes et de fermer leurs valoches en sautant dessus tout en réservant leur charter pour le Venezuela. Oui, ça va balancer sévère. Des têtes vont tomber, des mythes s'écrouler plus lourdement qu'une blague d'humoriste mainstream ne s'abat sur les Asiatiques en période de pandémie, oui, on va causer solidement : les origines légendaires du Zizi Coin-Coin, les souches du Jaunay, les guides de pêche escrocs portés sur les apéritifs non conventionnels... C'est clair. J'ai de la matière !!!^^





 

 

 

 

 

 

 

 

4 commentaires:

  1. Houlàà! Vous n'y allez pas de main morte la Loutre... Que vont penser les membres du Fishing Club de ce brûlot?! Etes-vous inconscient ou simplement stupide? Ne voyez-vous donc pas le petit point rouge qui s'attarde sur votre front serein? Je vous en prie, renoncez à ce funeste projet et concentrez-vous plutôt sur votre évocation de la vie et l’œuvre de Saint Tapioca, qui a su renoncer aux pauvres pour se consacrer aux riches. Eric Clapton vous le rendra.

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  2. "Quand les riches volent les pauvres, on appelle ça les affaires: quand les pauvres se défendent, on appelle ça de la violence."

    Cette citation de Mark Twain vous exprimera à quel point je ne suis plus un de ceux qui plient leurs genoux cagneux devant les talons rouges sentencieux du cénacle sénile des sainte-nitouches du syndrome servile. Leurs menaces sont vaines.

    Je suis devenu l'égal de Wat Tyler, Che Guevara ou même, soyons fous, de Michel Onfray pourfendant l'injustice qui cherche à le faire taire en l'invitant sur 20 plateaux de télé le même jour.

    Mon combat pour la justice, la vérité et le paquet de souples à moins de deux euros m'a désigné aux assassins. Soit. Il ne sera pas dit que je me cache derrière une horde échevelée de nymphomanes bavaroises siliconées stipendiées quoique séquestrées par un sacripant de scélérat sybarite sirupeux sévèrement siphonné.

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  3. Oh! Je vous en prie, délaissez ce ton sentencieux et vos références à d'obscurs auteurs étrangers. Et pis d'abord qu'est-ce que t'en na na foutre du justice? Tu prends l'pognon pis c'est tout!
    Onfray! Onfray! Onfray! Imagine-t-on le Général De Gaulle s’appelant Michel et passant des examens? Humm?
    Soyez un bon garçon et retournez bien vite à votre combat pour les hameçons doubles sans ardillons et la tresse biodégradable en fibre d’amiante, le monde d'après vous en saura gré.

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  4. Oui, je sais, je suis prisonnier de mon image publique. Imaginerait-on Saddam Hussein déguisé en Krusty le clown à une Bar-Mitzvah ? Laurent Wauquiez (sans lance-flammes en action du moins) au SAMU social ? Jean Luc Mélenchon dodelinant la tête en fredonnant "Stir it up" tout en bogartant un énorme djoko de californienne ?

    Non, vous le voyez bien. Cette panoplie de justicier intergalactique halieutique me colle à la peau plus sévèrement que des leggins taille XS sur Roselyne Bachelot.

    Je vais retourner au fond de mon austère laboratoire souterrain travailler sur ce shad en amidon de topinambour qui devrait révolutionner la pêche...

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