jeudi 11 juin 2020

Pinsage express

Après l'intermède imprévu du confinement, nous revenons petit à petit à nos activités d'avant. Pour ma part, étant encore bien attigé par les séquelles de la grippette insignifiante, je reviens dans la partie à une vitesse folle de limace catatonique. Parmi les choses en suspens, j'avais une série de processus médicaux à assumer dont quelques revigorantes piqures dans le genou. Super. Le genre de truc qui vous installe une colonie de fourmis rouges dans la rotule pendant quinze jour, c'est du domaine du réjouissant : la Marabunta dans ta guibolle à toi. Ay caramba. C'est le prix à payer pour retrouver une activité normale.

Me retrouvant, pour la bonne cause certes mais tout de même, claudiquant comme aux plus beaux jours des prothésistes militaires, il va sans dire qu'une pratique volontariste néanmoins rivulaire de la traque du spécimen volumineux m'est devenue ces derniers temps aussi inaccessible que les règles du subjonctif passé le sont pour un présentateur sportif normalement constitué...
Le Grass Minnow Ecogear, leurre somptuaire, est une solution éprouvée pour ces pêches désespérées en ruisseaux.

C'est donc en faisant preuve d'une résignation digne d'éloges que j'ai su sublimer ces contingences. A quelques kilomètres de ma tanière coule en effet un gouillat ridicule où survivent tant bien que mal quelques chevesnes étiques… Un chemin de promenade le longeant, c'était là l'endroit idéal pour tester ma rotule engourdie comme ma technique de lancer entre deux touffes d'orties.
Le Nanominnow aliexpress en toutes saisons et en toutes couleurs sait séduire les poissons des petits biotopes.
C'est que nous sommes ici dans le cœur du savoir-faire. C'est un métier de pitcher 0,3 grammes de leurre souple entre deux ronces tombantes afin de réveiller l'appétit de monstres tapis dans 20 centimètres d'eau à peine courante.
Mon crankbait-fétiche à chevesnes vicelards : un Yokishiwa acheté il y a bien des lunes, Gringo...

De temps à autres, mes pas me mènent vers une fosse. On ne voit plus le fond. Diantre. Il y a bien 40 centimètres d'abysses contenant des Léviathan lilliputiens prêts à dévorer tout ce qui leur tombe sous la truffe !!! C'est le moment de tenter le bigbaiting… Un crankbait plus tard, c'est dans la poche.


Il y a toujours dans ce genre de pêche à la limite du hors-jeu, l'invité-surprise comme ce gardon boulimique et farceur, amateur de shad aliexpress de 38 millimètres surgissant comme un bass affamé du couvert des nénuphars !!!
Deux petites heures de promenade plus tard, j'ai réussi mon challenge. Je me suis dégourdi les pattes, mon genou a l'air de tenir la route et j'ai même pris quelques poissons dans ce qui subsiste de la rivière. Heureusement qu'il va pleuvoir ces prochains jours car il ne reste pas beaucoup d'eau… Cela dit, j'adore ce style de pêche où tout se joue dans la discrétion de l'approche. Peu importe la taille ou l'espèce des poissons, c'est la précision et le raffinement du lancer qui nous donnent satisfaction.


2 commentaires:

  1. Ah! La Marabunta! Que de bons souvenirs de vacances! Comme celles passées avec Mac Gyver l'été dernier dans le marais Poitevin. Dommage qu'il ait fait péter le barrage ce con : https://youtu.be/bZmpS5ebn9s

    RépondreSupprimer
  2. Et encore... Là, vous avez le marais poitevin de carte postale, celui des touristes bedonnants, des congés payés bucoliques. Si je vous parlais des attaques de pattes rouges sciant pigouilles et mollets d'estivants d'un coup de pince, malheureux !!! Ou encore, lors des hivers rigoureux quand les pieds tendres sont calfeutrés bien au chaud à Niort, Fontenay ou la Rochelle, et que seuls face aux éléments déchaînés, les trappeurs sévèrement burnés sous leur pelage dru osent affronter les crises de folie des ragondins atteints de la Gangrène de la queue...

    Mais je cause, je cause... Alors que j'ai mon cours de gastronomie natatoire synchronisée !!!

    https://www.youtube.com/watch?v=Vwhe5qy_X18

    RépondreSupprimer