mardi 12 mai 2020

Free at last...

En temps normal, on ne regarderait même pas ce pauvre petit chevesne… 
Mais dans le cadre d'un retour à l'anormal… Tout est chamboulé.
Joie. Bonheur. Ineffable sentiment de plénitude. Nous sommes libres. C'est l'ivresse. Bien sûr, la météo, comme toujours du côté du patronat, nous inflige un vent glacial. Arrivé au bord du petit ruisseau que j'avais décidé de prendre pour cadre de mon retour à la décoration des branches basses, je déchante. Les précipitations du Week-end (après deux mois de confinement sans une goutte d'eau…) ont transformé l'onde clair en petit torrent boueux. Grrrrr… Vais-je craquer ? Hurler comme un loup-garou frappé de démence au beau milieu des néo-randonneurs en K-Way neuf arborant un pâle museau sans masque protecteur ? Non, je ne suis définitivement pas ce genre de type. Je serre donc les dents et patauge d'un écrase-merde hésitant jusqu'à un passage où quelques rochers brisent le courant. C'est là que miraculeusement quelques chevesnes me sauveront de la bredouille et me réconcilieront avec la pêche, la vie et toutes ces menues petites choses qui nous empêchent de devenir tout à fait cinglés.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire