En guerre contre l'ennemi invisible ?

Les horreurs de la guerre : un employé chinois rendu fou par l'ambiance du moment s'est oublié jusqu'à se tromper de coloris pour ce poisson-nageur. Je ne sais si je pourrais en supporter plus...

Youkaidi youkaida, nous allons bientôt fêter un mois de confinement généralisé, de mensonges d'état et de "grippette". Inutile de dire que j'ai matière à réflexion. Mais je ne dois pas (enfin, je l'espère au moins) être le seul à profiter de sa détention renouvelable tous les 15 jours sur simple injonction de notre Glorieux Leader pour remettre un poil en cause sa Weltanschauung. N'avoir eu entre la morgue et soi pendant plusieurs jours qu'un tube de Doliprane pendant que le SAMU vous propose de venir les voir mais à pieds car il n'y a plus d'ambulance disponibles et cela une bonne semaine AVANT le confinement généralisé, ça remet en perspective la réalité factuelle de l'Etat-Providence. 

C'était le bon temps. Grippe asiatique de 1957, 2 millions de morts, Grippe de Hong-Kong de 1968 à 1970, 1 million de morts… Tout le monde s'en tapait. Mais bon, BFM et Cnews n'existaient pas aussi...

Rassurez-vous, je n'en veux à personne. Même pas à Agnès Buzyn. La pauvre. Obligée de rattraper les performances onanistes d'un collègue au lieu de rester droite dans ses Louboutin et de multiplier les masques FFP2 pour sauver la planète, c'est dur. Toute personne adulte qui a eu à passer derrière les conneries commises par d'insanes branleurs, arborant avec une suffisance insupportable une tronche appelant le coup de boule franc et massif, en conviendra. Guéri (définitivement ?) du virus, ayant retrouvé ma taille de guêpe, je suis en pleine forme et apte à me battre à coups de machette pour conquérir de haute lutte dans les ruines fumantes du LIDL le plus proche la dernière boite de terrine de pangolin. Je suis un survivant. 

Par bonheur, les vielles traditions surannées de droit du travail, qui nous ont fait tant de mal, ont été balayées par l'ouragan Covid. Enfin, on va pouvoir libérer les énergies et faire du fric sans qu'il soit ponctionné pour nourrir des retraités, des clochards et des obèses, merde !!!

Pour en revenir à ce qui nous préoccupe, le manque de pêche commence sérieusement à me porter sur le système nerveux. Autrement dit, les prévisions les plus réalistes actuellement de levée du confinement qui nous emmènent entre la mi-mai et la mi-juin me portent à l'ébullition mentale. J'en concevrais presque par moment de l'humeur. Mais cela ne tient guère face à mon naturel naturellement jovial et versant dans l'optimisme débridé. Je nous vois déjà dehors, unis comme jamais (à part les soirs de victoire en Coupe du Monde bien sûr) en folle farandole, célébrant notre triomphe commun contre l'ennemi invisible, tueur de pauvres et emmerdeur de milliardaires...