Emporté par le tourbillon d'un emploi du temps plus frénétique qu'un Nicolas Sarkozy devant une caméra de télé, une entrée V.I.P gratuite à Eurodisney ou même une ordonnance de non-lieu, je ne peux laisser passer sans la regretter instantanément la moindre occasion de tremper du fil. Obligé d'errer dans les limites de la Petite Couronne au long d'une journée pluvieuse et grisâtre comme sait si bien nous l'offrir en cette saison cette contrée, j'ai sournoisement mis à profit une heure de battement pour arpenter d'une pataugas fébrile un de ces coins de Seine dont j'ai pu évaluer rapidement le potentiel au début de l'automne...
A peine vaincu le parcmètre contrariant et acquitté une somme rondelette me donnant le droit de rester garé une heure un quart, je dévale vers la Seine, rempli d'une joie mêlée d'appréhension. Vais-je retrouver toutes ces perches affamées ou suis-je en train de me diriger vers une morne bredouille ?
La réponse vous est déjà apparue en image. Au terme de trois quart d'heure sans la moindre touche, après n'avoir croisé qu'un cormoran et de vagues banc d'alevins, au ras d'une péniche, c'est l'attaque. Un chevesne format costaud a intercepté mon shad aliexpress phospho, vague imitation de Easy Shiner de 9 cm de long... Le combat est bref mais vigoureux. Il ne me reste plus qu'à me prendre pour Bébel à ses plus belles heures. Je dérape sur le plan incliné, salopant allègrement mon fond de culotte et parvient tant bien que mal en m'aidant des filins de la péniche, à poser mes chaussures de pêche sur la margelle de 20 cm de large séparant la berge et le monde au sec du domaine aquatique de Sequana afin de me saisir de la bête et de l'immortaliser de quelques photos. Le reste, modestement, appartient à l'Histoire^^.
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