En moins de deux semaines, la situation météorologique a bien changé. Loin de la douceur océanique qui a bercé mes quatre dernières décennies, le Septentrion assène sans les retenir ses coups de gel dès la mi-novembre. Histoire d'occuper quelques heures de temps libre, j'ai réussi à convaincre un jeune de ma connaissance de m'accompagner au bord de l'eau. Le malheureux... Traîné par surprise au bord d'un cours d'eau à la profondeur relative, genre trop pour un pédiluve bio mais à peine, et à la clarté totale, il n'a pas pu évidemment éviter la bredouille tant les pin's, aussi frigorifiés que nous, se sont avérés retors, les fumiers...
Inutile de préciser que la pêche n'a pas été facilitée par ma méconnaissance quasi-totale de l'endroit où je ne m'étais arrêté jusqu'ici que 2 fois, en période d'eaux fortes (même si j'y avais pris quelques petits brochets). Là, dès les premiers lancés, on a su qu'on était dans le dur. Tapis de feuilles mortes sous l'eau minérale, pas un poste apparent à part les zones à plus de 30 cm de profondeur... Le spot vend du rêve, c'est clair.
Mais comme on était pas venu pour tricoter, on a quand même joué notre chance. En UL bien sûr, on est pas inconscients non plus. Et finalement, contre toute attente, quelques perchettes se sont laissé berner par un petit shad rondouillard, dernier exemplaire de son espèce et dont je vais devoir chercher de nouveau sur aliexpress s'il se vend encore, ce ventripotent lilliputien. Heureusement qu'il était là, cet isolé...
Car en tout et pour tout, seule UNE perche se laissera prendre à un autre artifice. Si c'est pas de la prédation sélective, ça, ma pauvre Lucette...
Bref, cette journée nous a offert une petite sortie rafraîchissante mais au final assez chiche en renseignements sur les potentialités du secteur... On tâtonne toujours à vrai dire. Difficile de trouver des spots sur une zone aussi étendue et peuplée que l'île de France quand on démarre de rien... Mais on ne lâche pas l'affaire. On va voir ce qu'on va voir. Poil au bavoir.
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