Une poignée de pin's automnaux...

Un petit brochet de la Sèvre nantaise pris en pêchant la perche.

De temps en temps, un retour aux sources s'impose. Ainsi, mi-octobre, j'ai eu l'occasion de pêcher rapidement un coin délaissé depuis l'hiver dernier en raison de mes obligations extra-sportives. Surpris par le faible niveau d'eau, je me suis retrouvé un peu en slip car je n'avais en magasin que du leurre un peu trop gros pour les conditions régnantes. Heureusement, il reste toujours un petit truc utile au fond du sac. Comme par exemples quelques shads 2" dépareillés, des imitations de Easy Shiner 3" aliexpress et quelques leurres dont suintent un parfum évoquant sans inutile pudeur les phéromones subtils du calamar en rut...

Toujours fidèle au poste. La perche du pont.

L'alternative par eaux basses et claires, alors que le soleil brillant haut condamnait les poissons à se réfugier dans les herbiers, consistait évidemment en un compromis entre la taille du leurre, ses coloris plus ou moins réalistes et surtout le lest équilibré aux petits oignons... 

Un petit chevesne victime d'un leurre souple aliexpress tout gluant d'attractant
monté sur un Carolina light...

Par manque de temps et aussi par contrainte de transport (sans voiture, difficile de s'éloigner d'une gare...), je n'ai pu pêcher que le centre-ville d'une charmante bourgade dont le châtelain reçut jadis un coup d'épée dans la fesse dont les conséquences amenèrent un roi de France à devenir fou dans la forêt du Mans alors qu'il s'en allait masser leur mère aux Bretons, race sournoise, querelleuse et intempérante s'il en est. Mais nous nous éloignons du sujet. Pardon.

Un petit shad 5cm aliexpress très efficace aussi sur les perches...

Le coin est bien sûr racassé dans des proportions apocalyptiques. J'y croiserais 7 pêcheurs (dont un seul, un leurriste, engagera la conversation...) dont la qualité première m'a semblé être tout sauf l'amabilité. Le Ligérien est ronchon, c'est un fait.

Tout ça pour finir par prendre quelques pin's par ci par là, sans pousser le talent aux limites de la rupture d'anévrisme. Quelques heures de farniente au soleil d'une douce province dépassent d'ailleurs allègrement le simple et bête bilan comptable, ce triste exercice de pisse-vinaigre qui tient du passage obligé chez nos peine-à-jouir publicitaires ("Un baril de Raplapla contre deux de Silex ? Jamais, plutôt manger mon slip !!!"). Un bon moment reste un bon moment. Seront-ils si nombreux que ça quand Maât jetera sa plume dans la balance...