vendredi 17 octobre 2025

XUL en Loire

Vendredi après-midi, par une chance incroyable, j'ai du temps pour pousser mon bolide, signe extérieur de mon fastueux train de vie interrogeant les contrôleurs fiscaux depuis fort longtemps, jusqu'aux berges d'un fleuve qui coule dans le coin. Entendons-nous bien, hein, je n'ai pris que le combo XUL car je n'ai pas envie d'affronter le fleuve dans toute sa force. Rendez-vous est donc fixé sur un bras secondaire afin d'y traquer en finesse les éventuels spécimens s'y promenant. En fait de spécimens, ouille, c'est le désert total.

Il a fait 4 degrés la nuit dernière, le spot est vide de chez vide. Damnitude. Je rebrousse donc chemin, flippant par avance d'avoir à gérer dans l'urgence le choix cornélien d'un nouveau point de chute alors que l'après-midi est bien entamé. Heureusement, dans un sursaut de lucidité, j'essaye un petit amorti avec un peu plus d'eau et youpi youkaida tralalalalalère... Une perchette s'accroche à ma cuillère !!!

J'en prends comme ça quelques unes avant que le filon s'épuise. La marée commence à monter, le courant s'accélère mais je ne vois toujours rien venir et maintenant, le spot de secours, c'est mort, je n'ai plus le temps de bouger. Argh. Je suis prêt à renoncer et à rentrer vaincu quand je vois, juste à mes pieds, passer et repasser UN chevesne. Bon sang de bois. Vite, un changement de leurre s'impose. Retour au shad de 3 centimètres, posé velouté entre deux feuilles mortes à la dérive et hop !!!


Aaaaaaah enfin !!! Je suis à ce moment gonflé d'une outrecuidance quasiment pascalpraudienne, convaincu d'avoir trouvé le pattern. Boulard de compétition. Métaphoriquement, inutile de préciser qu'à l'instant T, je n'attache plus mes écrevisses avec des Frolics, les amis !!!

Pendant une demi-heure, c'est touche sur touche au Shad de 3 centimètres sauf qu'avec le tapis de feuilles mortes qui dérive en surface, un lancer sur deux finit sur l'une d'elles. Je me sers un moment de l'épuisette pour garder les chevesnes, histoire qu'ils ne fassent pas fuir les autres mais la marée montant toujours, une partie d'entre-eux se taille dans mon dos. L'eau froide a finalement eu raison de ma motivation. J'ai interrompu là la session, préférant rentrer tranquillement plutôt que de me fatiguer pour rien.

 


 


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