dimanche 17 mars 2024

Aux rendez-vous des Pin's

Pendant cette fermeture hivernale, les weekends à rallonge dont je bénéficie de temps à autres sont interminables. Ne fréquentant ni discothèques branchées, ni bistrots mal famés ni clubs libertins, il ne me reste que la lecture de Marc-Aurèle ou la pêche à la ligne pour échapper à la morne filature des heures creuses. À la suite du fiasco du parcours truite de kermesse, j'avais trouvé par un fructueux hasard de quoi me distraire aux dépens des pauvres pin's d'un petit seuil vendéen.

Aujourd'hui, plein d'un esprit d'initiative pour le moins présomptueux vu que nous sommes toujours en hiver, j'ai essayé d'autres points de chute ventrachous en espérant y grapiller quelques perchettes mais cela n'a pas été le cas. J'y retournerai après l'ouverture pour en avoir le cœur net et savoir enfin si ces coins valent toujours le déplacement.


Bref, au bout d'une paire d'heures, c'est le retour au petit seuil et aux Tanta 25 mm. Pas de surprise, c'est le festival de touches qui démarre. Hélas pour moi, je n'ai pas des hameçons chinois d'une qualité extrême à disposition et j'ai décroché l'essentiel des poissons piqués.

Malgré tout, ma fin d'après midi s'est révélée fort prodigue en pin's gloutons. Et quand je dis pin's, je veux bien dire pin's, attention !!!


C'est vraiment un truc terrible, cette petite larve cacadoie ne payant pas de mine. Un attrape pin's de première, si, si, je vous jure !!! 



samedi 16 mars 2024

A la recherche de la truite sportive

Parmi l'interminable liste de mauvaises idées de destination halieutique prises sans réfléchir, celle qui m'a entraîné à tester un parcours sportif spécial truites vendéen comme ça, à l'arrache, un samedi après midi sans neige, tempête ou bombardements russes, se place en confortable position.
En effet, lorsque j'arrive sur les lieux, il y a déjà cinq véhicules garés. Oh oh oh. Ça risque d'être tendu pour faire bouger un poisson après le passage de la horde.  Effectivement, sur les cinquante premiers mètres du parcours, il y a six pêcheurs. Bon, on doit pouvoir trouver plus d'intimité à 18 heures sur la ligne 13. Il est grandement temps de passer au Plan B. Car oui, Plan B, il y a.


Je ne vous l'ai pas encore raconté car je préserve farouchement ma vie privée mais j'ai reçu cette semaine une partie de mes commandes Aliexpress. Parmi les différentes marchandises destinées au bricolage se cachait un paquet de 100 leurres souples Tanta de 25 millimètres. Attention, là, on fait dans le ouaté, on travaille en dentelles, fini le gros d'oeuvre en mode balourd, les potes.


C'est sur un hameçon de 14 que je monte l'engin afin d'entamer un split-shotage chic et pas cher au coeur d'une bourgade ventrachoute endormie.


Dans le petit courant d'un seuil, c'est le succès d'emblée. Ablettes, gardons, perches et un gros poisson non identifié qui finira par se décrocher ont goûté la petite merveille. Des débuts très réussis donc pour cette petite chose que je crois destinée à vaincre la bredouille sans coup férir.


Certes, au départ, j'étais parti pour essayer de pêcher des truites (de bassine) sur un parcours sportif (pour noces & banquets). Hélas, la pinsoïdose et la tardigradite sont des maladies à fort taux de rechute.





jeudi 14 mars 2024

Speedfishing de fermeture

On dirait bien que le printemps est (provisoirement) là. Les oiseaux font leur nid, les lézards sortent le nez dehors et il est donc temps de sortir le nécessaire à pin's en prenant en compte les restrictions d'usage autorisées en Vendée. J'avais trois heures de libres aujourd'hui, c'était plus qu'il ne m'en fallait pour aller faire un tour à la pêche.

Les eaux commencent à peine à s'éclaircir, le courant est encore vif, ça ne m'inspire pas tellement lorsque j'arrive au bord de l'eau à vrai dire. J'entame les hostilités au drop-shot armé d'un petit Tanta. Au bout de quelques minutes, ouf, une perchette me sauve de la bredouille.

Ça ne démarre pas sur les chapeaux de roues. C'est franchement laborieux au contraire. Du coup, je change de coloris de Tanta, en reprenant celui qui avait bien fonctionné le mois dernier et... Étonnamment, il marche de nouveau !!!

Ventre pailletté, dos marron, mon coloris préféré chez Supercontinent, l'assurance d'une bredouille évitée !!!

Bon, ceci établi, il est relativement évident que ces petites pêches de proximité sont de simples dérivatifs pour le pêcheur névrosé à plus d'une heure de route de la moindre première catégorie un tant soit peu crédible (je suis d'une générosité proprement démentielle...).



Bref, j'ai abrégé l'exercice en moins de deux heures tant c'était répétitif : Tanta, split-shot, perchettes. C'est pratique, ce spot à moins de dix minutes de voiture, mais franchement j'ai hâte que les rivières reviennent à des niveaux permettant la pratique de la mouche.



mardi 12 mars 2024

Le passé revient en farce...

Si vous vous intéressez un tant soit peu aux modalités de l'effondrement de notre belle civilisation, il ne vous a pas échappé que nos élites gouvernementales, plutôt que de réfléchir aux moyens de faire face aux défis climatiques, énergétiques, environnementaux, ont pris une décision plutôt discutable. Loin de moi toute volonté de critiquer des types super doués capables de brûler des centaines de millions de masques chirurgicaux pendant une pandémie, d'organiser des jeux olympiques dont les seuls vainqueurs seront les pickpockets, les punaises de lit et la leptospirose, voire d'engager un processus de guerre ouverte avec la Russie avant de se coltiner demain  Chine, Corée du Nord, Iran, Vénézuela et après-demain, qui sait, Inde, Brésil et autres, mais si un jour, les stations d'épuration ont fait leur apparition, il devait bien y avoir une raison quelconque, non ?


Cet article de 1952, tiré de la Pêche indépendante, peut illustrer mieux qu'un long discours, ce qui nous attend demain si l'on lâche la bride aux productivistes sur ce sujet précis. Sur les autres, dont l'usage immodéré de phytosanitaires, j'ai bien peur que la messe soit déjà dite étant donné que 91% des Français soutiennent les agriculteurs en colère. Sans rien connaitre au sujet évidemment mais que voulez vous, hein, si la télévision servait à éduquer le peuple, ça ferait longtemps qu'elle serait interdite.



lundi 11 mars 2024

Le Bourreau de la Boutonne est de retour

Depuis la mi-octobre, on peut affirmer sans risquer d'être immédiatement contredit que les précipitations sont plutôt musclées. Les crues succèdent aux crues avec une inhabituelle régularité et on ne peut pêcher en toute sécurité que de loin en loin dans nos terroirs humides. Or le deuxième samedi de mars sonnait comme chaque année le départ de la saison truite. L'année dernière avait été catastrophique. Cette année, c'était un poil mieux. Il y avait de l'eau mais elle n'était pas horriblement boulée. 

Par contre, pour accéder à la rivière, il fallait crapahuter à travers les champs en risquant la grosse gamelle à chaque pas. Un sport harassant s'il en est pour des vieux baroudeurs de notre espèce !!! Quant à la pêche en elle même, ce fut un long chemin de croix, ponctué tout de même par la prise de deux truites consacrant la supériorité incontestable du Bourreau de la Boutonne, le régional de l'étape, sur le reste du monde


Et le tout pour le prix d'un seul gadin dans un terrier de ragondin !!! Il est décidément trop fort ce Mailloche. J'ai essayé vainement de l'imiter mais à part un bras trempé pour amortir ma chute et un éboulement de berge surprise sans autre conséquence que la rencontre brutale de mon dos avec une souche, j'ai clairement vu que je n'étais pas au niveau du Maître de céans.


C'est donc sur cette bredouille désobligeante que commence pour moi (et beaucoup d'autres visiblement) cette saison truite. Hélas pour moi, cette semaine, je n'ai pas la moindre disponibilité et vu ce qu'il pleut, il est peu probable que les simili premières catégories à portée de Clio soient pêchables le weekend prochain. 




jeudi 7 mars 2024

À la veille de la nouvelle saison

Encore quelques heures de labeur harassant et je prendrai la route du sud vers le glorieux Maillochistan, cette contrée mythique qui a tant fait pour l'industrie du tire-bouchon. C'est l'aube d'une nouvelle saison de pêche qui s'annonce sous des nuages porteurs d'averse. Mais qu'importe. Demain soir, c'est au volant de mon bolide d'un modernisme outrancier que j'avalerai les kilomètres !!!


Tout est prêt. Les leurres, les cannes, les habits de rechange au cas fort hypothétique de chute dans la rivière sont emballés. Rien n'est laissé au hasard. C'est que ça ne se rate pas une ouverture.


Cette année, pour une fois, j'ai décidé de jouer l'équipe restreinte, le minimum légal, la boîte limitée aux incontournables. Il y en a encore dix fois trop mais que voulez vous ?


J'ai privilégié les valeurs sûres, des leurres qui ont fait leurs preuves sur les chevesnes et les perches dans des rivières courantes. Il n'y a donc aucune raison évidente ou cachée pour qu'ils essuient des refus méprisants de la part des truites lâchées de fraîche date.


Voilà, il ne manque pas un bouton de guêtre. Vivement demain soir pour que l'on boive enfin notre dose règlementaire de zizi-coincoin afin d'être totalement dans l'événement !!!