lundi 6 octobre 2025

Le lundi (encore) au soleil

C'est lundi et donc c'est raviolis pêche-party l'après-midi étant donné que j'ai fait ceinture ce week-end. Bien évidemment, je bosse aussi en début de soirée donc pas de bol, il me faut me contenter de deux heures de liberté de pinser. Et ça commence plutôt mal car le spot convoité est squatté par une horde de boutonneux hurlants attendant leur tour de pagayer à la sauvage dans ce qu'il reste de rivière. Bordel.

Pour aggraver la situation dans des proportions himalayesques, je n'ai apporté avec moi que du leurre à bass car je pensais un peu trop audacieusement concentrer mes efforts autour de quelques herbiers abritant moult achigans boulimiques.Sauf que non, ça ne va pas être possible car il y a du monde partout : randonneurs en fluo, mamies en plein trip tai-chi en réunion, bref la sortie semble virer au désastre avant même que j'ai trempé le moindre Grub un tant soit peu adapté au marasme ambiant.

J'ai beau bouger de spots en spots dans les limites kilométriques tolérables quant à l'inéluctabilité de ma future prise de poste, tintin. Quand ce ne sont pas les monômes de fâcheux, c'est la jussie qui m'accable.

Inutile de préciser que c'est mal barré. Dire que nous sommes début octobre et que nulle précipitation n'est annoncée avant au moins deux semaines !!! Entre nous, ça me paraît définitivement cuit, cette affaire.

Et pourtant... Incroyable mais vrai, je trouve au fond de ma musette un pot de leurres souples aliexpress aromatisés à la brutale ainsi que deux misérables têtes plombées plus ou moins adaptées. J'ai renoncé à la traque du bass en texan dans les herbiers, changement de bas de ligne rapide, je passe du 23/100° au 18/100° en abandonnant tous mes rêves de gloire...

Et là, contre le cours du jeu, on peut le dire, une bande de perchettes assaille le shad gluant avec une telle violence qu'une d'entre-elles réussit à se piquer !!! Bredouille évitée dans les règles, chapeau, beau boulot. Je n'y croyais plus à vrai dire. Il me reste quelques minutes avant de repartir, il était furieusement temps. Rendu euphorique, je me lance dans une tentative de pêche au split-shot à vue avec un Tanta monté en Texan qui me vaudra quelques touches ratées de chevesnes avant que je doive retourner pousser mon wagonnet afin de rester presque digne et propre en attendant la fin du monde.
 

 


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