Ah ça, il a pas fait dans le feutré, l'animal. On a bien saisi qu'il fallait mettre les tongs au placard, c'est bon, merci. Demain, nous basculons en octobre et pourtant le tas impressionnant de feuilles tombées nous situeraient plutôt mi novembre. Je ne parle pas des véritables salves de marrons criblant les pelouses à chaque rafale de vent ni du basculement d'une rivière de très basse à bouillasse. Vous l'avez compris, cela fait une semaine que je ne suis pas allé à la pêche, me contentant de lorgner les berges à la recherches de leurres perdus. Ce qui m'a permis de récupérer un crankbait CRKDD 40F Caperlan en excellent état et de le customiser comme je l'avais déjà fait pour ses congénères.
Avouons tout de même que ce mois de septembre a déjoué tous les pronostics. Ainsi, je n'ai toujours pas été fichu de pêcher la Loire depuis l'ouverture !!! Les orages qui se sont répétés tout l'été sur la Bourgogne et le Massif central avec une régularité désespérante avaient déjà réduit mes chances de prendre des aspes mais là, cette privation brutale d'été indien a de quoi me pousser dans une dépression nerveuse anticipée.
Ces semaines de pluie et de vents soutenus, elles ont aussi des conséquences fatales sur l'équilibre de mon compte en banque. En effet, il m'arrive de me déchaîner convulsivement sur le paiement en ligne et de lâcher des sommes exorbitantes comme par exemple 12 euros pour acheter des Shads Fire Tiger en 13 cm, 30 hameçons texans lestés en 4/0 et 5/0, des pinces chirurgicales (j'ai perdu mes deux paires cette année en pataugeant ou rôdant dans les ronces, misère...) ainsi que des imitations de Cannibal Shads en 10,5 cm...
Oui, ce sont là des dépenses inconsidérées voire révélatrices d'une psychose. Il va de soi que je n'en ai nul besoin à court terme mais bon, parfois, j'aime me persuader que les perchettes, c'est fini, que désormais je vais sortir de la poutre à une cadence infernale avec du matos de bonhomme puant le phéromone de gorille à un tel niveau qu'il pourrait tuer Sandrine Rousseau à plusieurs centaines de mètres. C'est là qu'en général le réveil sonne et que je me lève difficilement en titubant vers l'aliénation salariée.
D'un autre côté, foutue dualité humaine, tiens, je me suis occupé en rajoutant quelques petites mignardises sur les micro-crankbaits qui encombrent trop de mes boîtes de rangement... Ah l'imitation du célèbre Camion de chez Smith en face... Avec un petit leurre souple en teaser à 30 centimètres devant... Mon ramasse perchettes des très riches heures du Ploukistan de jadis.
Cette plongée dans les stocks s'est avérée salvatrice pour quelques oubliés de l'histoire tels ces ersatz de Chubby38 qui ont connu non pas la Miss Baie des Anges à moitié nue dont parle un des plus grands poètes provençaux contemporains mais la gloire dans l'Eure, la Sanguèze ou d'autres cours d'eau fameux à une époque déjà lointaine durant laquelle, étrangement, les votes des gens étaient tenus en compte.
Bref, des eaux marrons, des températures en baisse, du vent, de la pluie, encore une bonne raison pour procrastiner du crankbait en attendant que le soleil brille, le vent s'apaise et que je puisse aller bredouiller tranquille sans risquer la bronchite.
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