jeudi 5 septembre 2024

La folie des grandeurs, un syndrome saisonnier

Depuis quelques mois, je constate avec une objectivité, non dénuée d'une certaine amertume, que la taille des poissons que je prends de temps à autres semble de plus en plus tendre vers des formats tellement ridicules qu'on pourrait les qualifier de "ciottiste" si je donnais aventureusement dans le néologisme sarcastique. Pourtant, même si mon emploi du temps ainsi que les aléas météorologiques contrarient souvent mes vagues projets de révolution culturelle halieutique,  je suis fermement convaincu qu'il y a moyen de faire différemment. 



Certes, ce besoin soudain de gigantisme peu en rapport avec les ressources traditionnelles de mon terroir dévasté depuis la nuit des temps par les prélèvements abusifs et les conséquences de pratiques agricoles indélicates (oui, je suis 7ème Dan en euphémisme...) revêt pour mon cher public averti des aspects peu reluisants tenant à la fois du dérangement mental et du volontarisme stalinien. 


Oui, je sais, on s'approche effroyablement de la pathologie mentale si on creuse un minimum. Mais vous comprendrez que même un persécuteur de perchettes endurci tel que moi puisse à un moment donné avoir envie d'autre chose, j'espère. 

J'avais évoqué en ces pages mes intentions en parlant d'un achat d'une canne puissante, chinoise et pas chère en deux brins, je crois...


Hmmm, comment dire ? Cinq brins ? Comme vous y allez. On frôle la bévue. Bref, la canne, donnée pour pouvoir patater avec aisance jusqu'à 85 grammes de trucs piquants à souhait, je crois qu'elle sera en mesure de me tirer d'affaire pendant cette crise passagère. 


Évidemment, j'avais prévu de l'étrenner en grandes pompes hier après-midi mais hélas, j'ai dû travailler beaucoup plus tard qu'initialement prévu et vu que  c'est aussi le cas aujourd'hui, il est extrêmement peu probable qu'elle fête sa première bredouille. Bon. On va se donner un peu de temps et patienter en enquillant joyeusement les heures supplémentaires sous cette pluie tenace. Poil à la nasse.





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