Quelques jours à tuer...

L'équanimité du gentleman confronté aux insectes venimeux d'une mesquinerie sans nom.

À quelque chose, malheur est bon nous indique la sagesse populaire. En ce qui me concerne, j'ai eu l'immense déplaisir de constater samedi matin que la piqûre de fumier d'insecte s'était salement infectée, ce qui m'a emmené au service d'urgences le plus proche. Oui, je sais, les urgences, un samedi. Bon, on ne choisit pas son moment pour se retrouver à frôler l'amputation, morbleu !

Une cuillère numéro 4 trouvée accrochée à une branche d'arbre pendante en juillet s'est vue recyclée vertement et désormais arbore tous les attributs d'un casse-croûte pour brochet.

Après un petit coup de scalpel et une dose d'antibiotiques éléphantesque, me voilà en arrêt de travail et, de fait, privé de pêche jusqu'à la cicatrisation du bobo. Porca Madonna. Mais c'était peut-être voire sans doute un signe du destin pour me contraindre à ENFIN ranger mon matériel de pêche.

Un revenant bienvenu : ma cuillère-maison perdue dans le fatras de caisses empilées a revu le jour.

J'ai donc mis le nez dans le capharnaüm.  Oui, j'imagine que risquer le tétanos après avoir échappé à la gangrène gazeuse n'est pas nécessairement l'occupation la plus spirituelle qui soit mais je profite de ce temps mort pour réellement avancer sur ce projet titanesque.

Premier écueil : par où et quoi commencer ? Pris par le truc du moment, j'ai entamé le colossal travail par la remise aux normes des cuillère trouvées aux branches comme celle du dessus, trouvée sur les berges de la noble Boutonne, un matin d'ouverture et qui n'a jusqu'ici pris qu'un petit aspe dans un bras de Loire.

Cette cuillère Caperlan, capturée sur les bords de l'Yvette si je me souviens bien, se retrouve désormais affublée d'un triple bien flashy. L'automne sera disco ou ne sera pas, j'ai dit.

Ne perdons pas toute espérance, peut-être que j'irai pêcher en mer cette année ? Ainsi monter quelques teasers sur des casting jigs pourrait me permettre d'éborgner un ou deux chinchards, qui sait ?

Indispensable à l'homme de goût, au baroudeur farouche parfum musqué, bref au pinseur ligérien qui se respecte, l'anti-douille actuelle reste la cuillère ondulante de petite taille offerte en cadeau par des boutiques aliexpress. Un petit teaser en mode alevins en panique et hop, à nous les chevesnes lilliputiens.

On ne la présente plus, l'AR-S Blux de deux grammes possède désormais un nouvel armement emplumé.

Enfin pour finir cette présentation rapide de mes petits bricolages improvisés, j'ai entamé une nouvelle série de micro-spinnerbaits, afin de diversifier mon offre auprès du public des perchettes du vignoble. L'avenir nous dira si c'était judicieux mais les connaissant bien les bougresses, je sais que ça le fera.