Les séquelles de la marche forcée de mardi continuant de faire leur petit effet musculaire le lendemain puis le surlendemain de ce remarquable exploit sportif, j'ai raté l'occasion de sortir le float-tube comme je me l'étais promis. De l'autre côté, la canicule annoncée pour le week-end n'est pas la meilleure nouvelle pour des escapades halieutiques. Ainsi, en maugréant mais en faisant contre mauvaise fortune bon coeur, je suis retourné une fois encore à l'arrache sur un secteur vu et revu mais présentant l'avantage d'être ombragé. Cependant, le secteur n'est plus tout à fait comme il y a encore trois jours. Et oui, là aussi, l'eau baisse à vue d'oeil.
L'attrait de l'ombre par temps orageux, par contre, c'est quelque chose. Surtout si comme moi, vous faites l'erreur fatale d'oublier votre casquette. La boulette. Je dois admettre que ce couvre-chef est tout sauf superflu.
L'eau basse comme jamais est toujours claire mais à condition de pêcher aval vers l'amont sinon le dépôt de cyanobactéries trouble vite le secteur quand on marche dessus en waders. Quant aux poissons, le constat est désastreux : quelques brèmes, des goujons dans les rares courants et du chevesne. Pas la moindre perche à l'horizon malgré mon insistance, toujours pas alors qu'il y a encore quelques années, on en ramassait à la pelle au moindre frémissement de Mepps Aglia.
Bref, ce fut une sortie à la fois thérapeutique, histoire de voir des écailles avant un nouveau break mais aussi sans doute ultime en ce qui concerne ce bief en déshérence. J'ai insisté lourdement en croyant au miracle en évoquant des exploits passés mais là, il est temps de se rendre compte que ce coin est ruiné.
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