Si vous avez raté l'épisode précédent (previously in Desesperate Outdoor Fishermen ) :
Driiiiing,
il est 5 heures, le sud du sud de la Bretagne Sud s'éveille avec une
vigueur d'opposum dépressif sous Témesta. Douche, café, roulez petits
bolides. A 8 heures, Thierry arrive à la seconde près au lieu de
rendez-vous, j'aime quand un plan se déroule sans accroc
Il fait gris, un peu venteux et... Surprise... Le canal est tout
dégueulasse. Ah ben oui, on est en août. Il n'y a pas que les écrevisses
de Louisiane à blâmer. La batellerie touristique est en plein boum
Avant que les marins d'eau douce ne s'éveillent, nous avons le temps de
pratiquer un bout de canal avec un succès très relatif puisque seul un
brochet daignera croquer mon prototype d'Hair Jig maison et partira,
heureusement piqué à l'extérieur de la gueule avec cette petite
merveille de technologie
sur une casse (fil passé en frottant dans les ronces rivulaires).
Saperlipopette. Heureusement que Thierry saura donner un moment de grâce
à cet intermède pénible en faisant chuter deux randonneurs et en
envoyant se faire rissoler le fondement une folasse indigène (si j'ai
bien tout suivi vu que j'étais distrait par un noeud Mahin récalcitrant
). La matinée est déjà bien avancée et il faut songer au plan B... Comme Bassin du port de plaisance
Là où un margoulin fort en gueule a vendu l'article à grands renforts
de superlatifs... Bon, la bredouille y est sauvée avant midi, c'est
l'essentiel
Une autre perche décrochée plus tard pour cause de trop grosse bouchée
(c'est ça de n'emporter que des leurres à bass ou présumé tels...), il
est temps de se restaurer et de trouver un point de chute adéquat (je ne
croyais pas si bien dire en fait de chute, désolé Thierry mais les
Français ont le droit de savoir ). Nous quittons donc le Disneyland du Street-Fishing gallo pour des terres sauvages.
En effet, c'est dans une brousse hostile que nous allons nous mesurer aux black-bass soit-disant super nombreux d'après le mythomane de l'étape, un être veule, fuyant, bref un Gollum du publireportage halieutique comme on en voit peu...Et c'est heureux. Dans le cadre d'une nature luxuriante, on va voir ce qu'on va voir comme black-bass gloutons, je ne vous dis que ça.
Caramba, encore raté. Bien, le coin est joli, il y a du poisson, on en voit mais le vent s'est
renforcé et nous arrive de côté. Quant au canal en amont, c'est un
salmigondis de myriophylles faucardées à la barbare par nos touristes
embarqués. C'est là que Thierry, pour une raison encore indéterminée par
les experts des chaînes d'infos, décide d'aller au fond des choses,
enfin du canal mais heureusement dans un endroit juste assez profond
pour tremper ses chausses. Plus de peur que de mal mais il nous faut
revenir à l'endroit où nous avions commencé le matin. Là, je me fais
déchirer un shad par un brochet maladroit et Thierry, lui, a enfin une
touche mais décroche sa perche
Car il a en toute modestie développée une technique de pointe qui
aurait rempli plusieurs numéros de Predators s'ils sévissaient encore...



Le calme a repris ses droits, les plaisanciers goûtent en terrasse un Spritz bien mérité après avoir triomphé courageusement des aléas d'une navigation périlleuse. On ne sait jamais, une myriophylle de trop et on peut rejouer Titanic, hein.
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