J'avais prévu d'arpenter un petit coin de rivière dimanche mais la visite inopinée du padawan suivie d'une pêche aux écrevisses impromptue a offert un peu de sursis aux chevesnes de ce bief aux berges boisées, ce qui est fort appréciable quand les températures augmentent soit dit en passant. Comme je suis enfin en vacances, cela dit, je pouvais remettre au lendemain cette escapade écoresponsable de proximité.
C'est donc d'une pataugas arrogante voire revancharde que je m'en suis allé tester la méfiance des poissons du cru, sans toutefois espérer le moindre miracle quant à la taille des prises. D'autant que divers indices semblent indiquer une fréquentation inhabituelle du secteur mais bon, que voulez-vous, on ne peut pas rester loin des bredouilleurs en tongs en cette saison quoi que l'on puisse échafauder comme plan ingénieux pour pinser dans la brousse en solo.
Finalement, par le plus grand des hasards, j'ai tout de même pris une fort jolie perche sur un coin qui ne m'avait jusqu'ici jamais rapporté autre chose que du chevesne. Comme quoi, à force d'insister, parfois on rencontre un petit succès.
A part ça, bien évidemment, l'essentiel des touches aura été le fait des chevesnes. Aujourd'hui, ce n'était pas non plus la folie mais malgré tout, il était possible d'en prendre quelques-uns à l'aide de l'AR-S Blux.
C'est vrai aussi qu'il faisait bien lourd et que seul un petit vent de nord-ouest rendait l'air supportable. Le fait que ce secteur soit ombragé sur quasiment toute sa longueur le rend d'autant plus populaire auprès des vieux rabougris de ma trempe, peu enthousiastes à l'idée de finir en tranche de bacon à point en soirée.
Bon, on ne va pas se mentir, on est loin de Brad Pitt dans le Montana mais ça reste ludique quand on n'a pas envie de bouffer un demi-plein pour s'afficher avec deux ou trois alevins.
En parlant d'alevins d'ailleurs, j'en ai pris un chouette, toujours à l'AR-S, cet impitoyable attrape-pin's.
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