Sont-ils vraiment perdus ces moments passés au bord de l'eau à essayer, parfois même en pure perte, de pêcher une ou deux perchettes ? J'avoue, l'âge venant, me risquer jusqu'à m'interroger sur le bien-fondé qu'il y aurait à glandouiller, gaule en main, le nez au vent alors que je pourrais faire des trucs beaucoup plus utiles à la société comme écrire à la rubrique du courrier des lecteurs du Figaro pour dénoncer à grands renforts de subjonctif indignés les migrants chômeurs transgenres islamo-marxistes qui se pavanent en engloutissant par palettes entières des kébabs végans au quinoa financés par les impôts des honnêtes gens.
Oui, suis-je digne de ce pays glorieux, moi, l'humble piétineur de ripisylve, le sans-grade dérapant de cailloux moussus en vasières surprises ? Qu'ai-je donc fait pour le taux de croissance à part occuper des emplois subalternes chichement rémunérés et socialement stigmatisants ?
À dire vrai, je n'en ai pas la franche impression si je tire un bilan objectif de ces dernières décennies. Il est clair que je n'ai guère mérité de la patrie. Pas de Rolex, pas de rosette, encore moins de mérite agricole ou de palmes académiques malgré un remarquable passé de float-tubeur de l'extrême. Quelle indignité.
Mais laissons là la nostalgie, mes amis. Tournons nous vers l'avenir, cette dimension du futur de demain comme le dirait avec une bienveillance disruptive jubilatoire le nouveau ministre des affaires étranges, çui qui que sait si bien causer à c't'heure.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire