jeudi 1 septembre 2022

Bricolages en vrac

Entre ici, septembrrrrrrre, avec ton terrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrible cortège... Bon, pas la peine d'en faire des caisses non plus, septembre est là et avec lui s'annoncent quelques mutines escapades médicales dont je suis le héros. Un coup de perçeuse dans la gencive pour commencer, quelques piqures bien placées pour huiler les articulations et il n'y paraîtra plus. J'aurai le sourire de Morandini en lieu et place du rictus de Shane McGowan apprenant qu'on ne sert plus à cette heure ci au comptoir du Putois peloteur, ce pub injustement méconnu des confins orientaux de Londres. Je galoperai comme Carl Lewis devant la police ferroviaire s'il avait oublié sa carte Navigo. C'est du moins ce dont j'essaye de me persuader. Bref, passons sur ce numéro d'hypocondrie peu en relation avec le chic halieutique décontracté du pouvoir d'achat qui est un peu la signature classieuse de ce blugue, nom d'un pangolin.


Mais tout espoir n'est pas vain en ce bas monde. Attendant, l'angoisse calé dans mes charentaises de sécurité, l'arrivée du premier cyclone tropical à ravager le Bordelais depuis le Crétacé, la hausse de 4000% du prix de l'électricité et le premier cas de résurrection zombie authentifié dans le Pas de Calais, je me suis attelé à la réalisation de boîtes à cuillères tournantes low-cost, recyclant boites de surimi (et oui, à la maison, il y a des inconscients qui bouffent de ça...) et vieux tupperware fendillés du couvercle.


C'est pas pour me vanter en me poussant du col niveau Tourmalet mais ça a de la gueule, non ? Une plaque de mousse expansée chinée (ah ah ah, quel humour) sur aliexpress (ah ah ah ah ah je viens de la comprendre), quelques coups de cutter harmonieusement disposés (avec cette finesse que nous ne sommes que peu à partager. D'ailleurs, qui, à part Francis Lalanne les soirs de pleine lune ou Bigard deux heures après l'arrivée du Beaujolais nouveau, peut se targuer d'être aussi fin que moi, hein, je vous le demande ?) et me voila plus riche d'un truc évitant que je me batte contre la montre, le tétanos et la rupture d'anévrisme en désemmêlant le fatras au bord de l'eau pendant qu'un cocker démoniaque tente de m'immerger de force.


Vous commencez à voir où je veux en venir, n'est-il pas ? Oui, ce début de mois est consacré à LA grande cause du quinquennat, à savoir, ENFIN ranger convenablement mon "coin pêche" (un amoncellement de caisses non harmonisées où cohabitent toutes sortes de bobines de fil, boites d'hameçon, leurres éparpillés, sans hameçon, éborgnés, ravagés, martyrisés, bref attendant depuis des années que je me penche sur leur cas désespéré...). 


Parmi les multiples scories d'achats compulsifs désormais (comme le temps passe...) vintage et plus, j'ai retrouvé des armatures de mini-spinnerbaits (c'était Blue Fox qui faisait ça, si je me souviens bien). J'ai un souvenir marrant d'ailleurs de ces leurres datant du début des années 2000 : à Pont Saint Martin sur l'Ognon pendant une crue hivernale, j'avais cartonné les brèmes (!) avec une TP deux grammes et un petit grub phospho montée sur cette armature à palette. Il n'y a donc pas de raison que ça ne fonctionne pas toujours 20 ans plus tard.




2 commentaires:

  1. "Il n'y a donc pas de raison que ça ne fonctionne pas toujours 20 ans plus tard." Bah bien sur que si : tes victimes benoîtes sont décédées depuis bien longtemps du fait du temps à défaut du tiens ou de celui d'un autre et (forcément) quelconque Nemrod halieutique.

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  2. A dire vrai, je ne pensais pas réitérer ma razzia sur les brèmasses boréales de Ligérie du bas qui sont, il est vrai, plus que probablement décédées (ne serait-ce que lors d'une des multiples pollutions qu'a connu cette pauvre rivière) mais plutôt pinser à la guillerette au hasard de ces filets de flotte qui subsistent tant bien que mal dans mes contrées actuelles.

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