Poursuivi par la vie, assommé par le destin

Mon karma de tardigrade n'est pas une idée fixe sortant d'une névrose chronique d'un quasi-boumeur ayant été exposé au stade juvénile, et ce à des doses inquiétantes, à l'amiante, au tabac et au Club Dorothée. Non, on n'est plus du tout dans les limites pusillanimes du psychosomatique. Là, c'est du solide, du massif dont l'éventuelle guérison interviendrait plutôt suite à un exorcisme musclé reprenant les standards traditionnels que dans l'homéopathie non intrusive. Néanmoins j'ai su rester humble et abordable nonobstant quelques instants d'égarement où ma mégalomanie me pousse, la petite coquine, à étaler mes menus problèmes de malédiction halieutique sur le Oueb.

Le doyen des gardes particuliers du Glyphosatistan s'attaquant à l'auteur de ces lignes (allégorie).

Cette année, tout particulièrement, je galère comme un sagouin et c'est rien de le dire. Pour commencer, j'ai les genoux qui virent au stade de Krisprolls rencontrant un marteau pilon dès que je marche plus de 300 mètres sans pause. Avec un Youki qui tire comme un fou sur la laisse, j'aime autant vous dire que ce cas se présente beaucoup trop vite pour faire de mes promenades au grand air une réjouissance bucolique sans retenue. J'ai rendez-vous avec un spécialiste, vous pensez, sauf que ce sera fin septembre, ouille. En attendant, il faudra que je boite bas.

Le petit Tac avec une perche prise par ses soins au Glyphosatistan du milieu.

Du coup, ces deux dernières semaines, ça a été plutôt calme : j'ai juste emmené Tic & Tac une après-midi taquiner la perche aux leurres souples 2" (sauf que vu ce qu'il reste comme eau, c'était quasiment du bigbait...), improvisé une petite pêche au coup fructueuse avec Tac et son meilleur pote et découvert par une succession de hasards un plan d'eau prometteur sans avoir hélas eu le temps de creuser plus avant la question. Ce weekend, la question a été vite réglée par la météorologie. Un orage record avec des grêlons de malades, ça calmerait le plus excité des tardigrades envoutés, j'aime autant vous le dire...