vendredi 17 juin 2022

Pêche matinale express

Nous sommes pratiquement en été et je n'avais pas encore été faire mon safari en ruisseau Seveso. Quel oubli fâcheux !!! Ce n'est pas que ce parcours soit un des plus réputés de la région mais quand on a pas trop de temps et que les températures s'affolent, ça reste le meilleur point de chute pour deux heures de pinsage décontracté au soleil.
Youki, votre conseiller fraîcheur, vous attend au rayon poissonnerie.

Je ne m'attends pas à faire des miracles. Qu'il reste assez d'eau pour prendre quelques poissons avant de rentrer à demi cramé suffirait à mon bonheur. C'est heureusement le cas. Il n'y a pas de quoi pavoiser cependant. Les niveaux sont bas et il faudra un ou deux orages pour remonter tout ça avant mortalité massive.


Dans la série Tardigradite & Pingrerie, je n'ai toujours pas investi dans une canne UL plus à même de me donner satisfaction que celle achetée sur aliexpress pour le petit Tac qui est un peu trop "sèche", je trouve, pour la plupart des poissons de cette rivière. Je dois en décrocher les 2/3 à la touche, c'est une catastrophe !!! Le pire étant que je m'interdis d'acheter une nouvelle canne UL sous le prétexte fallacieux que ça m'obligerait à pêcher du pin's... Alors que les niveaux d'eau m'y contraignent de toute façon (à l'exception de l'été dernier, plus pluvieux qu'à l'ordinaire).


C'est donc petitement, en poussant dans ses derniers retranchements l'esprit de mesquinerie halieutique, qu'alternant Mepps numéro zéro et split-shot au Nano Minnow, j'ai empilé péniblement les pin's à la fraîche. Cela n'a pas été facile non plus, faut pas croire, car la rivière est basse comme jamais. Certains trous exigus abritent tous les gros poissons de leur bief. Au premier héron qui s'en rendra compte, je ne donne pas cher de leurs écailles...




De toute manière, entre les murailles d'orties interdisant l'accès de certaines rives et la difficulté d'une approche discrète avec dans les pattes un Youki devenant épileptique à la moindre crotte pas trop faisandée de Golden Retriever, j'aime autant préciser que la traque couronnée de succès du gros chevesne constitue dans ces conditions une impasse tactique avérée.


Résumons nous donc : plein de touche, beaucoup de décrochages mais au final environ une quinzaine de pin's sortis provisoirement de l'onde claire avant de rentrer en milieu de matinée, quasiment pré-cuit, déshydraté et surtout bouffé par les moustiques omniprésents cette année. J'aurais aussi le désagréable sentiment que tout est foutu sur cette foutue planète en constatant que les riverains de cette riante commune (où la victoire électorale de la NUPES est aussi probable qu'une tournée revival de Bronski Beat en Afghanistan) pompent allègrement les dernières gouttes du ruisseau pour arroser en pleine cagnasse leur gazon, histoire qu'au prochain barbecue de la section retraités du Lion's club, la pelouse n'ait pas l'air d'un terrain de foot pour smicards. Vanitas omni vanitas. Poil au Famas.



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