Ah les veules, ils n'auront donc reculé devant aucun crime. Le carpaccio de Farios au Panzerfaust, ça manque terriblement de glamour, non ? Bon, pour être honnête, une fois les Doryphores ramenés au nid à coups de rangers dans le valseur, ils ont été avantageusement remplacés dans la minute, la nature ayant horreur du vide au contraire des programmateurs de NRJ 12, par les raclures indigènes n'ayant pas la patience d'attendre leur part de tickets de rationnement. Mais trêve de haines recuites. Croyez-moi, il faut tourner un jour ou l'autre la page de la détestation séculaire. Bien qu'elles aient été sanguinaires au delà du tolérable, ces années terribles, 1870, 1914, 1940, voire même 1982 (sans parler de la discographie d'Opus qui a définitivement souillé le souvenir de 1985), sont des dates désormais lointaines. Bref, sachons pardonner à nos turbulents voisins, oublions charitablement le triste sort réservé par la fureur tudesque à Edith Cavell, Pierre Brosollette et Patrick Battiston. Nous ferions ainsi un gros travail salutaire sur nous même, j'en suis convaincu, une fois que nous aurons admis que la guerre, c'est un gross malheur, que les choix capillaires sont éminemment subjectifs et qu'il est finalement beaucoup plus constructif d'aller de l'avant vers un avenir radieux, nom d'un Panzer II !!!
Par un étrange clin d'oeil, dans le même journal, un article causait des exactions aquatiques d'autres bidasses en pays conquis. Les G.I étaient donc des bracos comme les autres. Mais à la différence de la soldatesque vindicative voire un poil peu soucieuse de vivre-ensemble obéissant à Adolf (qui aurait lui, par contre, en étant végétarien, sauvé des milliers de truites si l'on en croit le dernier livre d'Eric Zemmour), les soldats américains, avant-garde déterminée de la démocratie marchande face au glacis soviétique, étaient eux accessibles aux sanctions disciplinaires. J'aurais aimé vous parler, pour rester dans une certaine forme d'objectivité, du triste sort réservé aux étangs poméraniens plein de brochets appartenant aux Junkers prussiens lors de l'arrivée en fanfare des joyeux lurons de Rokossovski mais je ne retrouve plus ma documentation. Je crois l'avoir appris jadis par Vassili Grossman décrivant sans excès de sensibilité les méthodes de pêche traditionnelles de l'Armée rouge (le skipping à la grenade défensive avait la grosse côte) mais je peux me tromper, ma mémoire me jouant désormais quelques tours. En tout cas, que le braco soit en feldgrau ou en kaki, il apparait comme incontestable que la guerre (ainsi que sa continuation par d'autres moyens) est mauvaise pour les poissons et la plupart des êtres vivants. C'est bon, je crois que j'ai le niveau, au moins à l'oral, pour tenter ma chance comme Miss France.
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