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La bonne surprise... Une perche d'une taille plus que conséquente pour le spot. |
Mais depuis j'ai progressé dans la vie en grimpant d'une mâchoire vaillante plusieurs échelons de la chaîne alimentaire. Finis les trekkings sauvages entre les Dervallières et le Breil-Malville à la recherche du chevesne perdu dans ce secteur où même l'équipe d'Enquêtes d'Action ne s'aventure plus, finies les séances underground au parc de Procé ou en bas du Sillon de Bretagne. Je ne croise plus des hordes de banlieue en casquette-capuche assoiffées de sang ni des fonctionnaires territoriaux en surpoids se rédimant de l'orgie de la veille au KFC en crapahutant sur un parcours santé tout boudinés dans du lycra fluo. Non, désormais, j'ai l'insigne honneur de me faire houspiller au bord de l'eau par des retraités CSP+ revendiquant de par leur expression orale la bonhommie tout en rondeur du sémillant Eric Ciotti, le sosie slim de Mussolini s'il avait fait commercial en photocopieuses au lieu de marcher sur Rome, lorsqu'il entend les mots "chicha", "couscous" ou "revenu universel".
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"Et Youki, bondissant comme un fauve, échappe aux griffes de Karpov..." |
Je sais, c'est un destin de rêve, ça peut faire des jaloux. D'ailleurs, dites-vous bien que de tels succès vous font prendre des risques majeurs, du genre qui font froid dans le dos comme devenir la cible d'un enlèvement par les Brigades rouges si elles se reformaient (Abba l'a bien fait, alors...), voire l'objet d'une biographie posthume commentée par Frédéric Mitterand. Ah là, c'est sûr qu'on fait moins les malins.
Bref, j'ai remis les pieds dehors pour une brève sortie sur mon cours d'eau Seveso favori. Tout ça pour en sortir deux perches, casser sur un gros chevesne en raison de l'oubli de l'épuisette dans le garage et décrocher quelques petits chevesnes pas trop motivés. Une reprise en douceur, dirons-nous donc.
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